Route du Rhum-Destination Guadeloupe 2018 : Jean François Lilti (Ecole Diagonale pour Citoyens du Monde), 2ème en Rhum Multi
Jean-François Lilti monte sur la deuxième marche du podium de la catégorie RhumMulti. Il a parcouru les 3 542 milles entre Saint-Malo et Pointe à Pitre en 18 jours, 08 heures, 32 minutes et 45 secondes, à la vitesse moyenne de 8,05 nœuds. Il a en réalité couvert 4 723 milles sur le fond, à la vitesse moyenne de 10,74 nœuds. Son écart avec le vainqueur de la catégorie est de 3 jours, 06 heures, 32 minutes et 40 secondes.
Derrière Pierre Antoine (Olmix), arrivé mardi dernier en grand vainqueur de la très éclectique, et pourtant très compétitive catégorie des Rhum Multi, ce sont véritablement les survivants de la terrible première semaine de course, marquée par les passages successifs de trois fronts dépressionnaires terriblement casse-multicoque, qui en terminent avec leur transat.
Jean-François Lilti, premier de sa classe au passage du cap Fréhel, fait partie de ces rescapés du golfe de Gascogne, qui ont refusé l’arrêt au stand, et affronté avec un cran qui force le respect ces terribles vents de Sud Ouest et surtout, cette mer déchainée avec des creux de plus de 7 mètres dévastateurs pour un catamaran de 15,24 m!
Le pharmacien de Trévières (14) a ainsi fait preuve d’une rare résilience dans l’adversité, tout en gardant sang froid et lucidité dans le choix d’une trajectoire qui lui a permis de gagner rapidement dan le sud le long de la péninsule ibérique. Il pouvait alors entamer une course poursuite derrière l’impressionnant Pierre Antoine.
Mais les efforts prodigués lors des terribles six premiers jours de course pesaient sur le bateau, et Jean-François s’imposait un arrêt d’une dizaine d’heure à Madère pour remettre son voilier en état d’entamer la traversée dans les meilleures conditions possibles. Un arrêt express qui lui permettait de préserver sa place de dauphin et de repartir au nez et à la barbe de Etienne Hochedé (PiR2) et Jean Pierre Balmès (Solveo Energie Nouvelle).
Jean-François s’appliquait ensuite à naviguer dans le bon tempo d’un alizé tout d’abord très instable, en force comme direction, sur une mer à la houle toujours très prononcée. Il glissait sous l’anticyclone, enchainant avec habileté les empannages stratégiques. Cette belle navigation tout à son honneur de marin, ne lui permettait pourtant pas de revenir sur un Olmix des grandes heures, terriblement efficace au portant sur mer creusée.
Crédit Photo : A.Courcoux
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– CP –
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