La Route du Rhum se termine à Madère pour Emmanuel Le Roch
Après trois jours de navigation sous haute-tension, rivé à la barre de son Class40 Edenred, sans pilote automatique et avec une cloison de mât fissurée, Emmanuel Le Roch est arrivé ce mardi à Madère. Malgré tous ses efforts, il apparaît impossible de réparer le Class40 sans assistance extérieure. La Route du Rhum-Destination Guadeloupe s’arrête donc à Madère pour Emmanuel qui a réalisé son rêve après un parcours remarquable : participer à sa première transatlantique en solitaire.
24 heures non-stop à la barre
Épuisé mais soulagé d’avoir pu préserver son bateau, Emmanuel a retrouvé la terre ferme mardi dans le port de Funchal à Madère. Sans pilote automatique et avec la crainte permanente de voir son mât tomber, Emmanuel est allé au bout de lui-même. « Ces dernières heures se sont plutôt apparentées à de la survie. Les ressources de l’homme dans ces conditions sont incroyables. Je n’ai jamais vécu ça auparavant. J’ai tout tenté pour réparer, j’ai envisagé toutes les solutions mais force est de constater qu’il aurait été trop dangereux de continuer », explique Emmanuel à son arrivée. Le règlement de La Route du Rhum stipule qu’une seule escale avec assistance est autorisée. Or, Emmanuel s’était arrêté quelques heures en Espagne au quatrième jour de course pour de premières réparations. Depuis le départ de Saint-Malo, dimanche 4 novembre, les concurrents ont du faire face à des conditions météo particulièrement difficiles : plus de 40 skippers sur les 123 engagés ont déjà dû écourter leur rêve de Rhum.
« Un départ de Route du Rhum, il faut le vivre absolument »
Cette Route du Rhum, Emmanuel Le Roch en rêvait depuis son plus jeune âge. Spectateur ou préparateur sur de précédentes éditions, il se réjouit d’avoir participé à cette course mythique. Même s’il ne vivra pas l’arrivée en Guadeloupe, Emmanuel retient le meilleur de son aventure. « J’ai vécu une expérience exceptionnelle en réalisant ce rêve. Tout est fort sur cette épreuve : la préparation, la semaine à Saint-Malo, le partage avec le public, la famille, avec Edenred. Tout d’un coup, tu es seul maître à bord sur la ligne de départ… Les émotions sont décuplées. Sportivement, je suis content de mon début de course. Je me sentais à l’aise sur le bateau, j’avais de la vitesse et je n’ai pas eu l’impression de subir et pourtant, je n’avais jamais été confronté à un enchaînement pareil de dépressions. Le vent n’a jamais été un problème, même avec parfois plus de 50 nœuds, mais la mer était dantesque », raconte Emmanuel. Et si c’était à refaire ? « Je resigne tout de suite ! C’est une aventure humaine et sportive unique », conclut le skipper d’Edenred.
8000 supporters Edenred dans la course
Du Brésil à Singapour en passant par le Mexique, l’Italie ou la France, le soutien du groupe Edenred auprès d’Emmanuel Le Roch a constitué un véritable projet interne, créant de l’engagement dans les 45 pays où Edenred est présent. En quelques semaines, 8 000 collaborateurs sont devenus supporters d’Emmanuel.
« C’est une immense fierté pour Edenred d’avoir permis à Emmanuel Le Roch d’accomplir son rêve : participer à sa première Route du Rhum. Il a superbement représenté le Groupe en prenant des risques, en faisant preuve d’un courage à toute épreuve, sur une édition ô combien difficile, et en gardant un état d’esprit toujours positif. Ce projet est une source d’inspiration pour chacun d’entre nous. Ce n’est que le début d’une belle histoire », indique Bertrand Dumazy, Président-directeur général du groupe Edenred.
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– CP –
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