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Route du Rhum-Destination Guadeloupe 2018 : Six heures du suspense

À moins de 60 milles de l’arrivée à Pointe-à-Pitre, le suspense reste entier entre François Gabart toujours leader, et Francis Joyon chasseur de plus en plus insistant, alors que les deux trimarans ULTIME vont aborder vers 19h00 (heure métropole) le tour de la Guadeloupe… Et traverser en chemin une vaste zone de vent faible. Il y a de quoi changer la hiérarchie !

Le final s’annonce compliqué pour les deux prétendants à la victoire de cette onzième Route du Rhum-Destination Guadeloupe… Car l’écart qui est monté à près de 200 milles il y a quelques jours est désormais divisé par dix. Or si ces trimarans de trente mètres peuvent aligner des journées à plus de 700 milles même en solitaire, lorsque les conditions sont favorables, il n’en est pas de même lorsque la brise est aux abonnés absents. Et c’est bien ce qu’il risque d’arriver dès qu’il faudra se glisser sous le vent de l’île papillon !

À Deshaies, premier pointage

En fait, c’est d’abord à l’atterrissage sur la Guadeloupe que le finish prend toute sa dimension : le vent a tendance à perdre de sa superbe, et les vitesses décroissent, surtout que les reliefs antillais commencent à faire basculer l’alizé… Il faut donc être extrêmement réactif pour passer du gennaker (grande voile d’avant pour les vents portants) au génois (J-1, pour les allures serrées). Une manœuvre lourde et exigeante physiquement, surtout pour un marin qui a déjà plus de six jours de mer.

Mais ce n’est pas tout : une fois l’îlet Kahouanne paré, ce sont environ vingt-cinq milles à couvrir vers la bouée de Basse-Terre. Or ces milles sont probablement les plus difficiles à parcourir : le vent est rejeté en altitude par les montagnes qui prolongent le volcan de La Soufrière et ce ne sont plus que de maigres risées qui se déplacent aléatoirement sur une mer presque lisse. On a déja vu des marins solitaires totalement encalminés, sans un gramme de vent, pendant plusieurs heures ! La position de « chasseur » est alors parfois plus confortable : Franck Cammas avait ainsi débordé Marc Guillemot en 1998 sur ce tour de la Guadeloupe, avec à l’arrivée, un delta de seulement huit minutes et demie…

Le canal des Saintes pour conclure

Alors une heure, voire une heure et demie ne sont pas suffisantes pour s’assurer de la victoire ! François Gabart le sait, lui qui a déjà effectué ce tour de l’île en 2014 sur son monocoque MACIF. Mais Francis Joyon est encore plus armé puisqu’il a quatre participations finales au compteur… Et une fois cette bouée mouillée à moins d’un mille de la côte, devant Rivière-Sens, il faut encore s’en dégager ! Quatre tout petits milles pour atteindre les alizés qui prennent du muscle dans l’entonnoir du canal des Saintes.

Bref ce dernier tronçon entre la Tête à l’Anglais et l’îlet à Cochons n’est pas une sinécure. Surtout quand des grains viennent déverser des bassines de pluie. La visibilité se réduit à peau de chagrin, et tous les répétiteurs ont beau illuminer le pied de mât et le cockpit, pas facile de s’y retrouver. Et quand en plus une voile s’agrandit à l’horizon, le syndrome de 1978 revient forcément à l’esprit : 98 secondes pour l’éternité séparaient Mike Birch de Michel Malinovsky après 23 jours de mer !

Alors qui est le plus armé pour ce final à suspense ? D’un côté François Gabart va arriver en milieu de journée tropicale, ce qui est nettement plus facile pour appréhender les zones de calmes. Mais en atteignant le Nord de la Guadeloupe vers 15h00 (heure locale) le jeune skipper sait que la nuit tombe vraiment vers 18h00… et il n’y a pas beaucoup de lune en ce moment ! La bouée de Basse-Terre sera donc enroulée en début de ténèbres. De plus, MACIF est handicapé par la perte du foil tribord, d’une latte de grand-voile et du safran bâbord

De son côté Francis Joyon dispose d’un trimaran plus facile à manœuvre même s’il est proportionnellement moins toilé. C’est cette capacité à réagir, à trouver la veine de vent salvatrice qui pourrait bien changer la face finale à l’entrée du canal des Saintes. Ce tour pourrait jouer des tours…

ULTIME – Dernier tour de piste
A 75 milles du finish et alors que François Gabart est toujours en tête au moment de débuter le contournement de l’île de la Guadeloupe, le mystère est levé sur les problèmes techniques qui handicapent le trimaran MACIF depuis plusieurs jours : le bateau navigue sans foil tribord et sans safran bâbord

La liste des avaries communiquées par l’équipe MACIF

Première nuit. A la sortie de la Bretagne, François fait face à un problème de vérin de J3, la petite voile d’avant sur laquelle il comptait s’appuyer pour traverser les deux grosses dépressions.

Dans la nuit de lundi à mardi. Le solitaire réalise qu’il n’a plus son foil sur le flotteur tribord : il n’y a quasiment pas de dégâts collatéraux, le foil n’ayant touché ni la coque ni le safran tribord en tombant. Le seul souci est que le puits n’est pas bouché.

Mardi matin. François entend un craquement. Le long des côtes espagnoles, il a perdu son safran bâbord, qui s’est coupé net sous le casque de safran.

Mardi. Depuis le passage de la première dépression, François doit également gérer des problèmes de lattes de grand-voile, qui ont cassé dans la dureté de la houle et la rudesse du vent. Il a pu réparer la latte numéro 3, il a enlevé la latte numéro 4.

Multi50 – Tripon confirme
Alors qu’Armel Tripon confirme en tête de course et pointe à moins de 1700 milles de la Guadeloupe, Lalou Roucayrol tente de résister au retour des « nordistes » Thibaut Vauchel-Camus, Gilles Lamiré et Erwan Le Roux.

Il a connu sa nuit la plus agitée depuis qu’il déboule dans l’alizé qui s’est renforcé entre samedi et dimanche « Avec nos bateaux qui accélèrent fort, c’est toujours un peu tendu », expliquait-il à la vacation ce dimanche matin. Mais le skipper de Réauté Chocolat maintient le cap en tête de course et tente de garder sa motivation intacte. « C’est un peu tout droit, il y a une certaine monotonie qui s’installe. J’essaie surtout de ne pas prendre de risque, de préserver le bateau et de gérer mon avance ».

« Il y a toujours un coup à jouer »

Axel Tripon est néanmoins parvenu en 24 heures à doubler son avance sur ses poursuivants (de 150 à 300 milles). Derrière lui, la bataille pour le podium fait rage. « Tant qu’on n’a pas franchi la ligne d’arrivée, il y a toujours un coup à jouer », assure Lalou Roucayrol, qui émarge à 470 milles à l’Ouest du leader. « Les conditions de vent sont très variables, il va falloir faire gérer le levier de vitesse ! » Car ses rivaux venus du nord – Vauchel-Camus, Lamiré, Le Roux – ne lâchent rien. Dans la nuit de samedi à dimanche, le skipper d’Arkema filait à 15 nœuds de moyenne, contre 18,3 à 25 nœuds pour Thibault Vauchel-Camus.

Le skipper malouin est bel et bien le plus rapide de la flotte, surmotivé depuis son escale de la veille pour réparer son rail de grand-voile qui s’était arraché du mât. « L’équipe a réalisé un challenge technique inoui : ils ont réparé en l’espace de 4 heures alors que je dormais ». Dès qu’il avait retrouvé le large, Thibault Vauchel-Camus a appuyé sur l’accélérateur et rattrapé Gilles Lamiré qu’il devançait de 110 milles à 13 heures. Le skipper de La French Tech-Rennes-Saint-Malo est maintenant sous la menace directe d’Erwan Le Roux, qui est reparti des Açores en fin d’après-midi samedi et a atteint les 26 nœuds de moyenne dans la nuit et ce dimanche matin.

En pleine bagarre, le « trio du nord » prendra-t-il l’avantage sur Lalou Roucayrol ? La question taraude la flotte des Multi50. Thibaut Vauchel-Camus a sa petite idée : « Nos routes convergent, on devrait se retrouver d’ici 48 heures. Armel, lui, dispose d’un bon matelas. Sauf incident, il n’y a pas de risque qu’il ne rallie pas la Guadeloupe le premier ».

IMOCA – Mi-parcours
Toujours emmenée par Alex Thomson, la flotte des IMOCA s’étire sur 1200 milles et ne chôme pas… Silence radio à la vacation, on règle ! Devant, le trio Paul Meilhat, Vincent Riou, Yann Eliès essaie d’endiguer l’hémorragie et se positionne au Sud du leader qui ne devra pas oublier de se recaler dès qu’il trouvera la bascule adéquate. Derrière, les retardataires commencent à voir poindre un timide alizé après 36 heures difficiles dans la dorsale canarienne. Et il faudra attendre encore demain pour voir revenir dans la danse les quatre concurrents en escale sur les côtes bretonnes…

Toujours aux commandes, Alex Thomson aligne les milles et vient de franchir la mi-parcours de cette 11ème Route du Rhum-Destination Guadeloupe. Très impressionnant hier, il continue de creuser l’écart mais à un rythme un peu moins soutenu. La navigation dans les grains à haute vitesse est scabreuse pour tous et le leader se plaignait d’un « gros vrac » cette nuit où il n’a pas fermé l’œil. Surtout, ses poursuivants ont réussi à se décaler, Yann Eliès étant déjà à 150 milles dans son Sud. Comme il l’indiquait en vidéo dans un lever du jour typique de l’alizé, le skipper d’Hugo Boss sait très bien qu’il lui faut empanner, tout l’art consistant à trouver la bonne opportunité pour le faire. Il est d’ailleurs probable qu’il viendra fermer la porte à ses concurrents par petits escaliers au gré des bascules. Avec 90 milles d’avance sur Paul Meilhat, 105 sur Vincent Riou et près de 200 sur Yann Eliès, sa position reste néanmoins enviable, même si les grains rendent la navigation à haute vitesse scabreuse, Alex se plaignant d’un gros vrac cette nuit dans un grain et

Quatre degrés de latitude plus Nord, Boris Hermann a redémarré et va bientôt pouvoir empanner dans l’alizé. Sur 24 heures son rapprochement au but reste inférieur à celui des leaders mais Boris peut encore espérer s’inviter dans le quatuor. C’est donc un match à cinq qui se profile pour le podium dans six jours à Pointe-à-Pitre.

Transition interminable

Derrière, ça commence juste à s’éclaircir pour Stéphane Le Diraison et Alan Roura qui raccrochent ce matin des vitesses à deux chiffres, mais naviguent encore tribord amures en attendant de pouvoir empanner et rejoindre l’alizé. Les traces hésitantes et les maigres moyennes sur 24 heures montrent qu’il a fallu beaucoup manœuvrer entre J1 code 0 et autre gennaker pour garder le cap, la palme en la matière revenant à Damien Seguin qui n’a pas du passer loin de la crise de nerfs. D’autant que la flotte a plutôt tendance à recoller derrière, Erik Nigon et Ari Pekka Huusela ayant été pour l’instant moins ralentis, même si le finlandais à du faire un crochet pour éviter les dévents de Madère. C’est toujours difficile aussi pour Arnaud Boissières qui avait pourtant veillé à se décaler dans l’Est mais a vu la dorsale se coucher sur lui et stopper sa progression à plusieurs reprises hier soir…

Ralenti d’abord par une navigation contre les dépressions puis par cette zone de transition hasardeuse, cette première semaine a été spécialement lente pour les retardataires qui n’ont progressé qu’entre 6 et 7 nœuds sur la route, des moyennes auxquelles les IMOCA ne nous avaient pas habitué depuis longtemps et qui en disent long sur l’ingratitude météorologique de ce début de course.

L’alizé se mérite donc pour ce groupe dans lequel va tenter de s’inviter Fabrice Amédéo. Reparti hier soir de Cascais avec un bout dehors reconstitué, Newrest-Arts et fenêtre a passé le cap Saint-Vincent et va pouvoir placer son étrave en direction de Madère et des Canaries.

Tout au Nord, à quelques 800 milles, Manuel Cousin et Fabrice Attanasio devraient repartir demain matin. Ce sera plus tard dans la journée ou mardi pour Alexia Barrier et Jérémie Beyou…

– PM Bourguinat –

Class40 – Du sud et des nouveaux
Une semaine de course et les premiers en Class40 commencent tout juste à ouvrir les voiles et à entamer la traversée de l’Atlantique proprement dite, cap vers la Guadeloupe, avec un trio de tête inchangé composé de Yoann Richomme, Phil Sharp et Aymeric Chappellier. A l’arrière, de nouvelles courses débutent pour les marins s’étant arrêtés en Espagne et au Portugal et pour ceux qui avaient choisi de s’abriter en Bretagne, la plupart étant repartis samedi et dimanche.

Cette onzième Route du Rhum-Destination Guadeloupe restera décidément comme une édition à part dans l’histoire de la transat quarantenaire, et notamment en Class40, avec une flotte qui, après une semaine de course, est totalement éclatée entre ceux qui ont déjà 1250 milles dans leur sillage et sont sur le point de prendre l’autoroute des alizés et ceux qui en sont quasiment au même point de départ qu’il y a une semaine, à savoir au large de la Bretagne. Devant, la tendance dominicale lors de la vacation matinale était à la bonne humeur, en raison de la fin d’un long bord de près éprouvant, synonyme de voiles qui s’ouvrent peu à peu et de cap qui commence à s’incurver vers la Guadeloupe. « Il fait super beau, je ne suis pas loin de me mettre en tee-shirt, a ainsi commenté le leader Yoann Richomme. Le vent vient de rentrer, on est au reaching à 11-12 nœuds de moyenne, tout droit vers notre point d’empannage, dans deux jours maintenant. Et on envoie le spi en fin de journée, ça sent le Sud, on attaque la deuxième partie, la plus drôle de la traversée ! »

Même voix claire et enjouée chez l’un de ses poursuivants immédiats, Aymeric Chappellier, troisième sur Aïna Enfance & Avenir, qui a une autre raison d’avoir le sourire : il pu changer son aérien au prix d’une périlleuse montée dans le mât, sa deuxième depuis le départ de Saint-Malo. « C’est la bonne nouvelle d’hier soir, ça m’a permis d’aller dormir tranquillement, j’ai fait quatre grosses siestes cette nuit, ça fait vraiment du bien, a commenté le Rochelais. J’ai des ecchymoses un peu partout sur les jambes, mais c’était moins pire que l’autre jour. Mine de rien, les montées dans le mât comme ça quand il y a de la mer, tu as l’impression après d’être passé sous un rouleau-compresseur ». Ses chances et celles de l’autre chasseur, Phil Sharp (deuxième), de revenir sur Yoann Richomme ? « Il va falloir cravacher, bien jouer les trajectoires, être opportuniste et clairvoyant. S’il y a moyen de rattraper, ce ne sera que sur du pilotage. 80 milles de retard, ça ne se rattrape pas en une journée ». Le leader a de son côté déjà fait ses calculs : « 75 milles d’avance sur Phil Sharp, ça fait quand même un bon matelas, il faudrait qu’il aille 5% plus vite que moi en permanence, donc je ne suis pas hyper inquiet, mais je reste quand même en alerte et je vais continuer à cravacher pour augmenter l’avance ». Et l’intéressé de confier qu’une de ses préoccupations était aussi… de rester au contact avec les IMOCA devant lui ! A savoir ceux de Stéphane Le Diraison et de Damien Seguin, 6e et 7e des monocoques de 18 mètres…

A l’arrière de la flotte, ce week-end aura été synonyme de vagues de « re-départ », augurant d’autant de courses dans la course. Les premiers à reprendre la mer ont été ceux qui s’étaient arrêtés en Espagne et au Portugal : après Loïc Féquet et Jonas Gerckens vendredi, Olivier Roussey samedi matin, Louis Duc a quitté l’Espagne samedi soir, déterminé à « tous les prendre un par un » en parlant des bateaux positionnés sur sa route, suivi par Emmanuel Le Roch, Morgane Ursault Poupon, Romain Rossi, Jean-Marie Loirat, Donald Alexander et Jacques Valente. Les seuls encore en escale en Espagne dimanche après-midi étaient Carl Chipotel et Claire Pruvot. Du côté de la Bretagne, ils sont treize à s’être élancés entre samedi soir et dimanche matin : Dominique Rivard, François Lassort, Maxime Cauwe, Sébastien Desquesses, Cédric de Kervenoal, Marc Dubos, Florian Gueguen, Emmanuel Hamez, Halvard Mabire, Hiroshi Kitada, Andrea Fantini, Loïc Le Doyen et Nicolas Jossier, ce dernier ayant cependant dû refaire demi-tour vers Concarneau pour un problème d’étai. Seuls Jean Galfione et Arthur Gascoin étaient encore en escale, tandis que Bertrand Delesne a abandonné. C’est donc une nouvelle régate qui débute pour cette douzaine de « retardataires bretons », avec une descente du Golfe de Gascogne qui s’annonce bien moins périlleuse qu’il y a une semaine…

Classes Rhum – Nouveaux départs
Alors que la Guadeloupe s’apprête à célébrer les premiers vainqueurs de cette Route du Rhum-Destination Guadeloupe 2018, nombreux sont les solitaires pour qui cette date correspond à un véritable départ.

La catégorie Rhum, qui a compté jusqu’à 18 solitaires en arrêt dans un abri Breton ou Espagnol, voit petit à petit ses effectifs reprendre sur l’eau le fil de la course. Trois monocoques ont ainsi dès hier réintégré la flotte, Christophe Souchaud, Laurent Jubert et Eric Bellion. Loin dans leur sud, Eric Jail et Nils Boyer ont paré le Cap Finisterre et entament leur descente le long de la péninsule Ibérique. Un schéma qui inspire beaucoup Dominique Dubois, pas fâché de renvoyer enfin de la toile, après quatre jours dantesques passés majoritairement en fuite et à la cape…

Si la catégorie Rhum déplore l’abandon de Yann Marilley, et la grave avarie de foil subie par Gilles Buekenhout, elle va dès ce matin s’enrichir des retours en mer de Christian Guyader et Bertrand De Broc depuis Bénodet, et de Charlie Capelle et Alain Delhumeau. La journée va ainsi être scandée par les retours échelonnés de tous ces marins avide de renouer avec le large, et la compétition.

A cet égard, la bagarre pour la place de dauphin de l’intouchable Olmix de Pierre Antoine fait rage du côté de Madère. Après une escale technique expresse, Jean-François Lilti a sauvegardé sa deuxième place, plus que jamais menacée, pour une poignée de milles, par Etienne Hochedé et Jean-Pierre Balmès. Loick Peyron et François Corre, à bord de plans Walter Greene très semblables, poursuivent à 85 milles de distance une stratégie de course très similaire, et leur duel rajoute du piquant à cette catégorie certes éclectique, mais ô combien passionnante.

Sidney Gavignet poursuit au large des Canaries son combat personnel non loin des principaux protagonistes de la Class40 dont le leader, Yoann Richomme, n’est jamais qu’à environ 80 milles dans son ouest. Il a même profité de la traversée cette nuit d’une zone déventée pour converser à la VHF avec Damien Seguin sur son 60 pieds Imoca. Son dauphin Sébastien Destremau a connu une nuit placée sous le signe de la boite à outil. Il tente de réparer son moteur en surchauffe.

Crédit Photo : Vincent Curutchet / Alea
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– CP –

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