Solo Maître CoQ : Trente marins prêts à en découdre !
Initialement programmée du 13 au 22 mars dernier, la 17e édition de la Solo Maître CoQ n’avait pu se dérouler aux dates prévues, la crise sanitaire engendrée par l’épidémie de Covid-19 ayant largement chamboulé le calendrier de cette année 2020. Optimistes et déterminés, les organisateurs avaient alors annoncé leur volonté de reporter l’épreuve à une date ultérieure si les conditions le permettaient. La bonne nouvelle a été annoncée par la Fédération Française de Voile la semaine dernière : les plus hautes instances ont validé, sous le respect d’un cahier des charges très strict, l’organisation de la course malgré la suspension actuelle des évènements jusqu’au 31 juillet. Cette Solo Maître CoQ, première compétition sportive toutes disciplines confondues autorisée depuis le déconfinement, se tiendra ainsi du 24 au 28 juin prochain, son format ayant toutefois été modifié pour répondre aux règles imposées par le contexte. Les 30 skippers en lice batailleront alors pour une boucle de 340 milles entre Belle-Ile, Yeu et Ré. Un exercice parfait à la fois pour les « gros bras » du circuit Figaro qui auront ainsi l’occasion de valider le travail réalisé depuis l’hiver dernier, et pour les « petits nouveaux » qui pourront répéter, grandeur nature, une étape de la fameuse Solitaire et se qualifier pour celle-ci.
Organisée par Les Sables d’Olonne Vendée Course au Large pour la cinquième année consécutive, la Solo Maître CoQ, initialement prévue mi-mars, aura donc bien lieu cette année. Un soulagement pour les marins qui vont ainsi pouvoir en découdre de nouveau au large, et une satisfaction pour Marc Chopin et son équipe, qui, après le report officiel de la course en mars dernier, se sont mobilisés pour travailler main dans la main avec la Fédération Française de Voile pour finalement réussir à produire l’évènement. « Dès qu’on a pu, on a repris contact avec la Fédération, la ville des Sables d’Olonne et avec les autorités compétentes pour savoir comment et sous quelle forme on pourrait organiser la course. On a travaillé de concert avec les skippers, la classe et nos partenaires pour adapter la compétition au contexte actuel, avec des protocoles de préventions à terre et en mer très stricts », commente le Président du club, forcément ravi de pouvoir proposer aux skippers de la classe Figaro Bénéteau une grande course de 340 milles avec un départ programmé le jeudi 25 juin à 13 heures, au large des Sables d’Olonne. Un engouement naturellement partagé par les navigateurs, impatients d’en découdre de nouveau et d’entamer leur saison, à l’image de Xavier Macaire, tenant du titre et local de l’étape : « La situation épidémique semble s’améliorer nettement et je tire mon chapeau aux organisateurs et à tous ceux qui se sont battus pour que l’épreuve ait finalement lieu. Si son format a été modifié pour des raisons de sécurité, on se prépare malgré tout à une belle course qui s’apparente beaucoup à une étape de Solitaire du Figaro. C’est hyper intéressant techniquement et hyper bien pour se rôder. Pour ma part, ces derniers mois, j’ai changé certaines voiles et j’ai de nouveaux réglages. J’ai très envie de tester tout ça en situation », annonce le skipper de Groupe SNEF qui espère conserver sa couronne, et ainsi rejoindre Nicolas Lunven dans le club très fermé des doubles vainqueurs de la Solo Maître CoQ. « Mon objectif est effectivement de réaliser le doublé mais c’est toujours très dur dans notre discipline car le niveau est hyper relevé et sur chaque course, une dizaine de concurrents peut prétendre à la victoire. Pour gagner, il faut donc être en forme, s’engager sur la stratégie et avoir une petite part de chance en plus », note Xavier Macaire.
Valider le travail et marquer les esprits
Le Sablais devra, de fait, affronter une concurrence féroce. Face à lui, des pointures telles que Yann Eliès (Morbic), Armel Le Cléac’h (Banque Populaire), Adrien Hardy (Ocean Attitude), Corentin Douguet (NF Habitat) ou Gildas Mahé (Breizh Cola), mais aussi des outsiders redoutables comme Fabien Delahaye (Loubsol), Martin Le Pape (NC), Pierre Quiroga (Skipper Macif 2019), Pierre Leboucher (Guyot environnement), Tom Laperche (Bretagne – CMB Espoir), Loïs Berrehar (Bretagne – CMB Performance), Tanguy Le Turquais (Quéguiner – Kayak), Alan Roberts (Seacat Services), Sam Goodchild (Leyton), Achille Nebout (BeGreen Ocean) ou encore Erwan Le Draoulec (Skipper Macif 2020) tous fin heureux de pouvoir en découdre de nouveau. « Forcément, on est content de pouvoir renaviguer et de régater après avoir vu tous les plannings chamboulés. Pour ma part, j’ai peu navigué cette année et cette Solo Maître CoQ va donc être une épreuve de reprise pour moi. Elle va me permettre de prendre mes marques à bord de mon Figaro, celui de l’année dernière n’étant malheureusement plus utilisable (il a coulé, ndlr), puis de retrouver mes repères et mes automatismes », explique Corentin Douguet, 4e de la dernière Solitaire du Figaro. « Je ne me fixe pas d’objectifs comptables particuliers mais je me réjouis de retourner à la bagarre avec les copains. J’ai toujours bien aimé cette grande course de la Solo Maître CoQ et pour une fois, on ne va pas la faire en mars mais en juin. Ça va moins piquer et ça me va bien », ajoute le Nantais qui signera cette année sa 7e participation à la compétition, faisant, de ce fait, assurément partie des marins les plus expérimentés de l’épreuve. A l’inverse, nombre de marins vont la découvrir pour la première fois, à l’image de Kévin Bloch (Team Vendée Formation), Kenneth Rumball (RL Sailing), Nils Palmieri (Teamwork), Marc Mallaret (CER Occitanie), Elodie Bonafous (Bretagne – CMB Océane), Robin Follin (Club Nautique Sainte-Maxime), Robin Marais (Ma chance, moi aussi) ou encore Violette Dorange (Devenir). Pour eux, l’enjeu sera double : trouver ses marques sur un nouveau circuit et se qualifier pour la fameuse Solitaire.
Crédit Photo : C. Breschi
Tags sur NauticNews : Solo Maître CoQ, Figaro Bénéteau
– P Vangilve –
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