VG2020 : Manu Cousin (Groupe SÉTIN) 23e du Vendée Globe!
Ce samedi 20 février à 08 heures 35 minutes et 40 secondes (heure française), Manuel Cousin (Groupe SÉTIN) a franchi la ligne d’arrivée devant les Sables d’Olonne après 103 jours, 18 heures, 15 minutes et 40 secondes de course autour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance.
Le skipper Sablais, originaire de Normandie, finit à la 23ème place. Le marin, qui a subi de nombreuses difficultés sur le parcours, est un véritable modèle de persévérance.
L’ambiance
Dans la lumière féérique du petit matin, sous un ciel orangé, une grosse houle, Groupe SÉTIN est apparu au large des Sables d’Olonne sous grand-voile arisée et petite voile d’avant poussé par 25 nœuds de vent. Manu Cousin nous a offert une arrivée magique lui qui n’a jamais cessé de partager les ciels et les mers qu’il a recontrés tout au long de sa circumnavigation…
La course de Manu
Fort d’un bagage technique qualitatif après avoir passé une vingtaine d’années dans l’industrie automobile, Manuel Cousin, passionné de voile depuis sa tendre enfance, a choisi de se reconvertir sur le tard pour réaliser son rêve, celui de devenir marin professionnel. « Je l’ai tellement voulu d’être ici aujourd’hui. Lorsque je regarde les routages et la cartographie, je trouve ça dingue. J’ai encore du mal à réaliser. » disait-il à mi-parcours. Depuis le départ, le Sablais d’adoption n’a eu de cesse de répéter que son but serait de terminer cette course mythique dont il rêvait tant. Et c’est chose faite. Déterminé plus que tout, le skipper de Groupe SÉTIN a toujours crié haut et fort sa détermination et sa persérance dans chaque difficulté rencontrée.
Parti dès le 8 novembre des Sables d’Olonne sur un rythme soutenu comme s’il partait sur une transatlantique (beaucoup de matossage, mais toujours beaucoup de bonne humeur !), le marin choisit de nous partager son quotidien en mer. Après un pot-au-noir peu coopérant, le marin s’engage dans la descente de l’Atlantique Sud avec, comme à son habitude, un sourire jusqu’aux oreilles. « Le temps était une vraie appréhension avant le départ, mais en réalité ça passe très vite », disait-il. Il entame alors les premières dépressions des mers du Sud avec enthousiasme et un regard d’enfant face aux premiers albatros. S’en suivent des semaines à une cadence quasi insoutenable et des premiers gros soucis qui le forceront à appuyer sur la pédale du frein.
« On passe du bien-être à une situation ou tout vous tombe sur la tête », et beaucoup de choses sont tombées sur la tête de Manu sur cette course. En effet, le 11 décembre, après avoir passé le cap de Bonne Espérance, Manu Cousin remarque une importante fissure sur le casque de son safran bâbord le forçant à effectuer des réparations toute la nuit durant, il ne baisse pas les bras, et repart au plus vite avec prudence. Idem début janvier lorsque son pilote automatique se rebelle et fait partir le bateau à l’abattée entrainant des dommages, notamment sur sa grand-voile. Le 8 février, c’est au tour de la tige de vérin de quille (servant à faire penduler la quille) de faire des siennes. Il passe alors 48 heures, jour et nuit, à réparer, motivé par la remontée du chenal qui se rapproche et dont il rêve tant. Face à autant d’adversités, Manu aura toujours été combatif afin d’atteindre son objectif.
Le skipper de Groupe SÉTIN, toujours étonné de ce qu’il vient d’accomplir, n’aura cessé de nous partager sa joie et son bonheur d’être sur cette course. Il était loin d’imaginer son Vendée Globe comme cela, mais il revient avec des souvenirs d’une aventure extraordinaire. « Dans les moments durs on se demande ce qu’on fait là et dès qu’on rentre on a déjà envie d’y retourner. J’ai pris tellement de plaisir. Jamais je n’ai pensé à arrêter, j’ai toujours réfléchi aux solutions pour aller jusqu’au bout.”
Bravo Manu !
LES STATISTIQUES DE MANU COUSIN / GROUPE SÉTIN
Il a parcouru les 24 365.74 milles du parcours théorique à la vitesse moyenne de 9.78 nœuds.
Distance réellement parcourue sur l’eau : 29 115.69 milles à 11.69 nœuds de moyenne.
LES GRANDS PASSAGES
- Equateur (aller) – 23e le 23/11/2020 à 18h04 UTC, après 15j 4h 44min de course, à 5j 04h 45min du leader (HUGO BOSS)
- Cap de Bonne-Espérance – 20e le 7/12/2020 à 18h12 UTC, après 29j 04h 37min de course, à 6j 19h 01min après le leader (APIVIA)
- Cap Leeuwin – 21e le 23/12/2021 à 19h35 UTC, après 45j 6h 15min de course, à 10j 08h 10min après le leader (APIVIA)
- Cap Horn – 22e le 14/01/2021 à 23h38 UTC, après 67 jours 10h 18min de course, 12j 09h 55min après le kleader (Maître CoQ IV)
- Equateur (retour) – 21e le 01/02/2021 à 13h57 UTC, après 85j 00h 37min de course, 15j 18h 45min après le leader (Bureau Vallée 2)
Son bateau
Architecte : Farr Yacht Design
Chantier : 2007, Southern Ocean Marine, Nouvelle-Zélande
Mise à l’eau : février 2007
Crédit Photo : O.Blanchet
Tags sur NauticNews : Vendée Globe, VG2020, Manu Cousin
– CP –
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