Volvo Ocean Race : dans la baston…
L’abri fourni par les côtes espagnoles n’est plus qu’un lointain souvenir pour les concurrents de la Volvo Ocean Race. Depuis 9 heures ce matin, ils ont passé le Cap Finisterre et progressent maintenant dans des conditions très difficiles. « Il y a 30 nœuds de vent et des vagues de 4 mètres. C’est la première fois que nous rencontrons des conditions telles, au près, depuis le départ de la course » explique Gonzalo Infante, le météorologue de la course. Ce sont justement ces conditions que la flotte de la Solitaire du Figaro – Eric Bompard cachemire a choisi d’éviter en s’abritant pour 36 heures dans le port de La Corogne (lire aussi notre article).
Centre du monde
Le petit port espagnol est même devenu – le temps de quelques minutes – le centre du monde de la course au large puisque trois bateaux de la Volvo (Brunel, Abu Dhabi et Mapfre) sont venus frôler la côte, saluant les 39 marins retenus pour quelques heures encore au ponton. Car si La Solitaire ne repart que demain midi – pour éviter le plus fort de la tempête – La Volvo ne s’épargne rien.
C’est donc dans une mer démontée que se joue l’avant-dernière étape et – comme dans un conte de fée hardcore – les derniers sont les premiers. Ainsi, ce sont les filles de team SCA qui ouvrent la marche. Pour la première fois depuis le départ d’Alicante Sam Davies et son équipage magenta tiennent la horde à distance. Au dernier classement, elles cumulent près de 9 milles d’avance, un capital tout sauf négligeable sur une étape aussi compacte. Dans leur sillage, la belle histoire continue de s’écrire puisque Team Vestas Wind, tout juste remis à l’eau, occupe la seconde place, avec quatre milles d’avance sur Abu Dhabi Ocean Racing, leader du classement général.
Côte français, la belle histoire reste encore à écrire. Dongfeng Race Team ferme la marche mais les écarts sont faibles. Seuls trois milles séparent le bateau rouge de son rival direct au classement général : Team Brunel. Près de 400 milles restent à parcourir avant l’arrivée à Lorient. A l’échelle d’un tour du monde, c’est peu mais cette portion s’annonce comme l’une des plus risquées de la course. Team Brunel va devoir rallier Lorient avec une grand voile abimée et cette avarie, dans une mer démontée, pourrait devenir un sérieux handicap.
Les concurrents sont attendus à Lorient jeudi matin.
Crédit Photo: Ainhoa Sanchez/Volvo Ocean Race
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– CP –
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