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Cheminées Poujoulat, vainqueur de Barcelona World Race 2014-2015

Cheminées Poujoulat co-skippé par Bernard Stamm (Suisse) et Jean Le Cam (France), a franchi en vainqueur la ligne d’arrivée de la Barcelona World Race à 17:50:25 UTC. Des vagues étaient de moins d’un mètre et le vent de SSE de 10-15 nœuds.

L’équipage franco-suisse a bouclé son tour du monde sans aucune escale (pénalisée dans cette épreuve). Cheminées Poujoulat a bouclé son tour du monde à la vitesse moyenne de 11,53 nœuds. La distance effectivement parcourue durant cette course est de 27 950 milles à la vitesse surface de 13,82 nœuds (25,59 km/h).

Ils établissent un nouveau temps de référence sur la course qui avait changé de parcours pour l’occasion. Dans cette édition de Barcelone à Barcelone, le détour par le détroit de Cook (entre les deux îles de Nouvelle-Zélande) était supprimé.

Bernard Stamm, 51 ans, a gagné Around Alone 2002-2003 et 2005-2006 sous le nom de Velux Five Oceans. Jean Le Cam, 55 ans, remporte sa première victoire autour du monde, malgré un cv conséquent. Le Cam a participé à la Barcelona World Race 2010-2011 qu’il a dû abandonner après un démâtage aux abords des îles du Cap-Vert. Son palmarès inclut notamment une 2e place dans le Vendée Globe 2004-2005, une victoire dans la Transat Jacques Vabre 2013 aux côtés de Vincent Riou eu une triple victoire dans la Solitaire du Figaro.

Jean Le Cam est sacré Champion du Monde IMOCA Ocean Masters 2013-2014 devant Bernard Stamm.

Un bateau remarquable

L’IMOCA 60 Cheminées Poujoulat, un plan Farr de 2007, a gagné le Vendée Globe 2008-2009 aux mains de Michel Desjoyeaux dans un temps de 84 jours 3 heures et 9 minutes. Dans la Barcelona World Race 2010/2011, le même bateau finissait deuxième aux mains de Íker Martínez et Xabi Fernandez. Après quoi, il a pris le départ du dernier Vendée Globe aux mains de Jérémie Beyou. A chaque étape le bateau a subi de profondes modifications pour rester performant dans les contraintes de la jauge IMOCA.

Trois-quarts du tour du monde en leader

Cheminées Poujoulat a pris la tête de la course le 17 janvier après un duel intense avec l’équipage de Neutrogena au large des côtes d’Amérique du Sud. Auparavant Alex Thomson et Pepe Ribes avaient mené la course jusqu’à leur démâtage devant Salvador de Bahia. La compétition avec Neutrogena a battu son plein jusqu’à ce que Guillermo Altadill et José Muñoz décident de faire escale en Nouvelle-Zélande.

Premières réactions

Qu’est ce que ça représente cette victoire dans la Barcelona World Race ?

BS : On est heureux forcément. On est heureux, parce qu’il y a la victoire au bout et que c’était une belle aventure…

JLC : Quand on gagne, on ne peut qu’être content. On est parti de Barcelone, on a fait un tour du monde et on est revenu à Barcelone, c’est aussi simple que ça.

C’est quoi vos premiers sentiments ?

BS : c’est d’abord une belle satisfaction, on a bien fonctionné, on a su vaincre tous nos pépins techniques et on peut dire qu’on en a eu.

JLC : C’est certain. Je pense qu’en solitaire, on n’aurait pas pu finir cette course. Heureusement que Bernard sait monter dans le mât.

BS : C’est un travail d’équipe. Le gars qui est en bas, il bosse aussi, pour hisser celui qui va travailler en haut. On a eu plein de galères, mais à deux, on a su trouver les solutions.

Justement, en quoi le double est différent du solitaire ?

BS : Ça n’a rien à voir. Pendant trois mois tu partages ta course avec quelqu’un d’autre. Quand on avait un souci technique, on était deux à réfléchir, on échangeait. On est plus intelligent à partir du moment où on se met au service de la marche du bateau.

JLC : et pourtant des soucis on en a eu. On a fait la moitié du tour du monde avec une girouette bricolée sur un mâtereau à l’arrière, qu’on changeait de côté en fonction de l’amure où on était. On a finalement pu en remettre une en tête de mât. D’ailleurs vous voyez, il y a un fil d’antenne à l’extérieur.

BS : on a eu aussi des soucis de hook de grand-voile. Je peux dire qu’au moment où on a réussi à réparer, c’était un vrai moment de bonheur.

Des moments de bonheur partagés, il y en a eu ?

JLC : forcément, quand on arrive à tr ouver des solutions ensemble, ensuite, on goûte le plaisir de partager. Il ne faut pas oublier qu’on a eu un Sud vraiment venté, c’était une année dure.

BS : et puis, il y a aussi le plaisir de faire une belle manœuvre à deux. On a fait, au nord des Canaries avant d’arriver sur Gibraltar, un empannage dont on se souviendra. Sur le coup, tu ne fais pas attention tellement tu es occupé, mais ensuite quand tu vois le résultat tu en profites.

JLC : c’est ça. A deux, si on arrive à vraiment partager, c’est vraiment riche.

Les arrivées du deuxième et du troisième Neutrogena et GAES Centros Auditivos sont prévues entre le 30 mars et le 2 avril.

Crédit Photo : Gilles Martin-Raget / BWR

Tags sur NauticNews: Barcelona World Race, Open 60 IMOCA

– CP –

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