Mini Fastnet : un très haut niveau pour cette 28ème édition
56 duos sont dans les starting-blocks de cette édition 2013 du Mini Fastnet. En prototypes (26 équipages) comme en bateaux de série, une petite dizaine de duos vont batailler pour la victoire. Le jeu va être passionnant d’autant que, cette année, la course devrait bel et bien partir sur son parcours historique : cap sur le Fastnet ! Départ prévu ce dimanche 23 juin à 16h.
Le ciel est voilé à Douarnenez, les haubans claquent sur le ponton du Winches Club… Tranquillement, les skippers engagés sur le Mini Fastnet 2013 préparent leurs montures. Tous ne sont pas là d’ailleurs, certains sont déjà prêts, d’autres encore au travail : tous se préparent mentalement à leur grande virée vers le Fastnet…
Parcours nord en vue
Car cette année, si les prévisions météo ne changent pas radicalement d’ici dimanche prochain, la course devrait bel et bien partir vers le nord, la Manche, la mer d’Irlande et son phare mythique.
Un coup de vent est cependant annoncé en fin de semaine sur la pointe Finistère. Il devrait balayer la baie de Douarnenez samedi, jour du prologue. Dès dimanche, cependant, la brise devrait commencer à se calmer, laissant une mer formée, mais des conditions maniables pour les Mini.
Denis Hugues, directeur de course du Mini Fastnet : « Il est encore tôt pour se prononcer de façon ferme et définitive, mais on sait qu’une dépression va passer samedi et que derrière, les conditions s’améliorent franchement : et c’est ça qui compte. Dimanche, il y aura encore beaucoup de mer en entrée de Manche, mais cela devrait aller en diminuant. Si cela se confirme, nous devrions pouvoir envoyer la flotte vers le Fastnet. »
En 2008, 2011 et 2012 la météo avait contraint la direction de course à opter pour le « parcours Sud », vers le phare du Cordouan : cette année, plus que jamais le Fastnet fait rêver !
Un plateau sportif en or
À quatre jours du départ de cette grande boucle de 700 milles, 56 duos (soit 112 marins) sont sur les rangs du 28e Mini Fastnet. S’il n’y pas la quantité des belles années, il y a la qualité.
À quatre mois de la Mini Transat, les skippers les plus affûtés du circuit Mini n’auraient loupé ce rendez-vous pour rien au monde : régater est le meilleur des entraînements, qui plus est en double. À deux, on échange, on apprend, on valide dix fois plus vite que seul. Surtout sur ce parcours si complexe entre mer d’Iroise, Manche et Mer d’Irlande. Le Mini Fastnet, c’est de la vraie course au large, associée à toutes les difficultés stratégiques et techniques de la course côtière : baie de Douarnenez, passage du Raz de Sein, traversée de la Manche et de son trafic maritime… Que demander de plus ?
En prototypes, de très sérieux équipages sont sur les rangs, avec notamment les tenants du titre, Bertrand/Pulvé, le duo Gahinet/Rioux, la paire italo-française Pedote/Bourguès… (cf. le détail des équipages ci-dessous) : il y a du niveau, de l’expérience, et du beau spectacle en perspective !
Même constat en bateaux de série avec la paire Cloarec/Mahé, deux figaristes très motivés, un duo de charme et de choc avec la suissesse Justine Mettraux et la franco/allemande Isabelle Josckhe, l’équipage franco/suisse Koster/Beaudart… (cf. le détail des équipages ci-dessous). Là encore, le jeu sera serré et de haut vol.
Oldies but goldies
L’un des grands charmes du Mini Fastnet est non seulement de réunir toutes les pointures du moment, mais aussi d’accueillir le retour aux affaires, le temps de ces 700 milles de course au large, de poids lourds de la régate. Au final on retrouve sur les rangs de cette épreuve historique des duos détonants, prêts à faire parler la poudre, juste pour le plaisir de la compétition.
Les favoris attendus à Douarnenez au Mini Fastnet
En prototypes
Etienne Bertrand/Julien Pulvé (Chasseur de primes) : les tenants du titre, un redoutable duo. Malheureusement, faute de budget, Julien Pulvé n’a pu courir cette saison, mais le talent de ce jeune skipper ne demande qu’à s’exprimer et il y a fort à parier qu’il profite pleinement de ce Mini Fastnet pour le faire.
Gwénolé Gahinet (Watever-Nautipark) : l’homme fort du moment, et qui n’a sans doute pas fini de faire parler de lui, récent vainqueur de la Pornichet Select et vainqueur de la Mini Transat 2011 en bateau de série, il termine 2e du Trophée Marie Agnès Péron et ne décroche que des podiums depuis qu’il est passé en prototype l’an dernier (avec Antoine Rioux). Antoine à qui il sera associé et à qui il a racheté son plan Lombard qu’ils connaissent par cœur tous les deux.
Jorg Riechers/ Pierre Brasseur (Mare.de) : notamment double vainqueur du Trophée Marie-Agnès Péron (2010 et 2012). Jorg navigue sur trois circuits à la fois (Mini, Class40 et Imoca), il a donc assez peu d’entraînement spécifique, mais il connaît tellement la musique… Tout comme son co-skipper Pierre Brasseur.
Bertrand Delesne/Pierre Canevet (Teamwork) : 3e du Trophée Marie-Agnès Péron, 2e de la Mini Transat 2009, 4e de la Mini Transat 2011 et notamment vainqueur des Sables Les Açores 2010, Bertrand est une valeur sûre du circuit, tout comme son plan Manuard 2009 qu’il a profondément modifié cet hiver et qu’il maîtrise à nouveau parfaitement. Pierre Canevet, un enfant de la baie de Douarnenez connaît le parcours pour avoir déjà participé au Mini Fastnet en 2009 avec Henry-Paul Schipman.
L’italien Giancarlo Pedote/Laurent Bourguès (Prysmiam) : Giancarlo vient de remporter le Trophée Marie-Agnès Péron avec son redoutable « Magnum » dessiné par David Raison. 2e de la Pornichet Select 6,50 ; 4e des Sables Les Açores 2012, Giancarlo connaît de mieux en mieux son proto atypique, et ça se voit ! Il sera épaulé par Laurent Bourguès, un co-skipper de choix, vainqueur de l’épreuve en 2011 avec Nicolas Boidevezi.
Louis Segré/David Raison (Roll my Chicken) : Attention talent : Louis ne décroche presque que des podiums depuis le début de la saison et son passage en prototype. Il sera associé associé à David Raison le désormais célèbre architecte du « Magnum » et vainqueur de la dernière Mini Transat en prototype.
Stanislas Maslard/Paul Marette (Groupe Sefico) : 3e de la Mini Transat 2005, fait son retour sur le circuit en tant que skipper avec un plan Lombard flambant neuf, à fiabiliser. Stan doit avant tout se qualifier, mais son proto a déjà montré son potentiel sur le Trophée Marie-Agnès Péron. Paul Marette est une valeur sûre du circuit.
Benoit Marie (benoitmarie.com) : 3e de la Pornichet Select 6,50, 5e des Sables Les Açores en 2012, il ne sévit que depuis l’an dernier sur le circuit, et grimpe vite les échelons, attention aussi à son plan Finot-Conq de 2007 (Eva Luna), notamment vainqueur de la Mini Transat 2009 avec Thomas Ruyant.
En bateaux de série
Damien Cloarec/Gildas Mahé (Lomig) : 2e du Trophée MAP 2012, vainqueur du Trophée Marie-Agnès Péron 2013 (2e en 2012) Damien sera associé au très talentueux Gildas Mahé : ça ne peut que marcher !
Justine Metraux/Isabelle Joschke (Teamwork) : la Suissesse a débuté sa saison par une incontestable victoire sur la Pornichet Select, confirmée par une 2e place sur le Trophée Marie-Agnès Péron, elle a été très régulièrement aux avant-postes dès son arrivée sur le circuit l’an dernier. Et faut-il encore présenter Isabelle Joschke : elle a brillé en Mini avant de s’engager sur le circuit Figaro, elle saura épauler Justine avec tout son talent et son expertise.
Le suisse Simon Koster/Davy Beaudart (GO4IT) : vainqueur de la Chrono 6,50 et du UK Fastnet 2012, Simon termine 5e du Trophée Marie-Agnès Péron 2013 et il sera très solidement épaulé par Davy Beaudart. Davy a quitté le circuit Mini en 2011 en tant que skipper après être monté sur presque tous les podiums du circuit en bateaux de série.
Ian Lipinski (Pas de futur sans numérique) : en un an sur le circuit il a décroché plusieurs podiums dont un en solo sur Les Sables Les Açores 2012
Damien Audrain/Julien Barnet (Stered Lostek) : 7e des Sables Les Açores 2012, un nouveau venu à surveiller
Renaud Mary/Kan Chuh (Runo.fr) : vainqueur du Trophée MAP 2012, 2e de l’Open demi-clé et de la Pornichet Select 2012.
Jean-Baptiste Lemaire/Jean-Paul Vaur (L’œuvre du Marin Breton) : 8e des Sables Les Açores 2012, un nouveau venu à surveiller.
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– CP –
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