07/2010 –

45 navigateurs participent à la 41ème édition de la Solitaire du Figaro qui durant 3 semaines, les fera parcourir 1 717 milles en Atlantique. S’élançant du Havre le mardi 27 juillet à 14 heures, les 45 prétendants vont devoir s’affranchir de la Manche et des passages périlleux de Barfleur et du Raz Blanchard, avant de contourner la Bretagne pour plonger vers Gijón, en Espagne. Après cette 1ère étape piégeuse de 515 milles, les solitaires partiront pour Brest le dimanche 3 août (418 milles), puis vers Kinsale en Irlande le 9 août (349 milles) avant de s’élancer pour un retour en Manche le 16. L’arrivée sera jugée à Cherbourg au terme de 435 milles compliqués en raison des courants et du trafic. Dés la 1ère étape, des écarts pourraient se faire et être définitifs. Gildas Morvan qui participe à sa 16ème Solitaire du Figaro a expliqué que le parcours était cette année de nouveau très exigeant, en plongeant notamment les concurrents directement dans le vif du sujet, avec une traversée de la Baie de Seine souvent peu ventilée en cette saison, et les premiers « passages à niveaux » de la Normandie. « Il faudra être tout de suite dans le coup, a déclaré le skipper de Cercle Vert, et faire preuve d’une grande vigilance. »

4 étapes à ne pas manquer.

L’exigence du parcours de la 41ème Solitaire du Figaro, associée à un plateau très relevé, promet une épreuve des plus disputées. Sur la ligne de départ, 5 anciens vainqueurs tenteront de faire le doublé. La bataille va être sévère entre Nicolas Lunven (Générali), le tenant du titre, le vainqueur de 2005 Jérémie Beyou (BPI), de 2002 Kito de Pavant (Groupe Bel), de 2001 Eric Drouglazet (Luisina) et de 2003 Armel Le Cleac’h. D’autant que ce dernier, récent vainqueur de la Transat AG2R a une édition 2009 désastreuse dans la dernière étape à faire oublier. «J’ai hâte d’être sur l’eau, a confié le skipper de Brit Air. L’an passé, même si j’ai fait une belle course sur 90% du parcours, la dernière étape a été calamiteuse et le résultat final aussi, naturellement. C’était extrêmement frustrant. Je n’étais pas venu pour ça. J’ai le sentiment de redoubler cette année et je veux rendre une copie propre à mon partenaire et à mon équipe ». Le club des 5 anciens vainqueurs aura de nombreux rivaux comme Yann Eliès (Generali-Europ Assistance), Erwan Tabarly (Nacarat) ou encore Frédéric Duthil (Bbox Bouygues Telecom).

Un prologue en appéritif.

Après un prologue disputé le dimanche 25 juillet, les 45 solitaires prendront le large 48 heures plus tard. Si les 5 marins ayant remportés l’épreuve partiront du Havre  avec un petit avantage psychologique, ils sont nombreux les prétendants à la victoire finale. Et pourquoi pas une prétendante ? En effet, les 3 filles au départ de la 41ème Solitaire du Figaro ont toutes un joli palmarès en Classe Figaro, des ambitions solides et des arguments à faire valoir. Isabelle Joschke (Synergie) est pleine d’espoir après un hiver passé à refaire ses gammes, tandis que Jeanne Grégoire (Banque Populaire) revient sur le circuit après une parenthèse d’un an, et Karine Fauconnier (Eric Bompard Cachemire) après 10 ans d’absence sur l’épreuve. Enfin, ils seront huit « débutants » à s’engager sur le mode découverte/apprentissage, avec comme objectif le classement Bénéteau des bizuths…ou plus. Parmi eux, Arthur Le Vaillant (Philia Promotion Immobilière), que NauticNews.com suit régulièrement [voir nos articles]. Pour le benjamin de la course, du haut de ses 22 printemps, cela va être un apprentissage total. « Je ne suis jamais parti plus de quatre jours en mer tout seul, a-t-il expliqué. Ce sera donc une super expérience. Il y a une concurrence formidable et naviguer contre tous ces champions, c’est toujours très intéressant. » Parmi les autres Bizuths à surveiller, il y a  le très prometteur skipper portugais Francisco Lobato (ROFF/Tempo-Team), vainqueur de la dernière Mini Transat, et qui est l’un des 5 concurrents étrangers au départ.

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Plus d’informations : Site de la Solitaire du Figaro

Crédit photo : Courcoux-Marmara/Le Figaro

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