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Solitaire du Figaro 2009: « une victoire inespérée »
08/2009 –
Nicolas Lunven : « C’est génial, c’est énorme. Cette victoire est inespérée. Je visais le top 10 et me voilà à 26 ans, vainqueur de la Solitaire du Figaro. Gagner la Solitaire du Figaro, c’est quelque chose mais alors remporter celle-là c’est énorme tant le plateau était élevé avec des Yann Eliès, Charles Caudrelier, Michel Desjoyeaux au départ. J’ai joué toutes mes cartes à fond sur la compétition. Je suis surtout fier de ma régularité. Je me suis retrouvé très souvent dans un contexte favorable tout en attaquant et en restant audacieux dans mes choix. Pendant l’épreuve, on m’a souvent dit que chez les Lunven, on termine second sur la Solitaire. J’ai démontré le contraire aujourd’hui ».
Nicolas Lunven : la glace et le feu
Jeune skipper de 26 ans, Nicolas Lunven brave sereinement depuis déjà quelques années les arcanes de la course au large. Du match race au multicoque géant, c’est avec détermination qu’il a déjà disputé les courses les plus ambitieuses de la décennie. Premier Bizuth de La Solitaire en 2007, il a démontré son envie et sa capacité à en découdre avec les plus grands… Il a de fait jeté son dévolu sur cette série exigeante et formatrice où s’affrontent à armes égales ténors de la « course au large » et maestros de la « régate au contact » : deux types de compétition qu’il apprécie sans distinction.
Lucide et rationnel, le jeune Vannetais est désireux avant tout d’apprendre, toujours et encore. II avance posément dans l’existence, cherchant la maîtrise en toute chose. Il a ainsi su concilier études universitaires et navigations de haut niveau avant de jouer son va tout et de vivre à plein la grande passion de sa vie : la mer et les bateaux de course. « La régate, c’est faire sérieusement quelque chose de pas sérieux » répète-t-il volontiers, paraphrasant Michel Desjoyeaux.
Humble, il ajoute « Je connais mes lacunes, notamment sur le plan de la mécanique dans un sport dont la composante principale est une machine ». Nicolas Lunven vit sa passion sans calculs, mais avec une ambition claire.
C’est pour ses atouts qui font déjà de lui un navigateur que l’on observe qu’il a été sélectionné par les CGPI pour défendre les couleurs de leur voilier ! Mais l’homme reste modeste et discret, comme un breton face à l’océan : « Je cherche avant tout le plaisir en mer, et la satisfaction du travail bien fait. Les résultats y sont souvent liés ». Mû par de simples certitudes, le jeune marin est serein, presque froid sous le voile de ses yeux bleus. Le feu brûle pourtant sous la glace. De son déjà long cursus, et comme le grand Michel Malinowski, Nicolas Lunven a fait sienne cette maxime : seule la victoire est jolie.
La Solitaire du Figaro : une affaire de famille
Nicolas Lunven sait de qui tenir ! Le marin vannetais qui participera à sa troisième Solitaire du Figaro, a entendu parler de cette grande épreuve, certainement la plus dure en Solitaire, dès son plus jeune âge. Et pour cause, Bruno Lunven, son papa, a participé à plusieurs Solitaire du Figaro.
35 ans séparent la première Solitaire de Bruno Lunven avec ce 40ème anniversaire de la compétition. Le père de Nicolas était engagé dans la Solitaire en 1972 sur un Super Arlequin puis a participé à l’épreuve en half-tonners. « J’ai participé à la troisième édition de la course en solitaire de l’Aurore en 1972 (5ème) sur le Super Arlequin de la famille, de nouveau sur un Super Arlequin en 1974 (2ème) et en 1975 (3ème) qui m’avait été confié par le chantier Paillard, en 1976 sur un Clipper MC (17ème) et enfin sur un prototype en 1977 (5ème), un plan Doug Peterson type half-tonner. J’ai réussi à gagner une étape en 1974 et en 1977 » déclare Bruno Lunven.
De son côté, Nicolas Lunven, le fiston, a remporté la Solitaire au classement bizuth en 2007 et s’affirme comme étant un sérieux candidat, dans les années qui viennent, à la victoire finale. « Je tente de représenter dignement la famille sur la Solitaire du Figaro. Beaucoup de choses ont changé avec des budgets plus élevés, une véritable professionnalisation du circuit, la monotypie avec les Figaro Bénéteau 2… mais évidemment pas le sens marin ».
Crédit photo : François Van Malleghem / jmliot.com / CGPI
– CP –
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