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Solitaire du Figaro: C’est pas tout droit !

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07/2008 –

Nicolas Troussel, à bord de Financo, vient de finir quatrième du prologue de la Solitaire qui se courrait ce matin à La Rochelle. Un hors d’œuvre, un amuse bouche, sorte de tapas avant le premier plat principal qui sera servi vendredi et dégusté, voire digéré, à Vigo en Espagne. Un œil sur la météo, le champion de France savoure déjà le menu…

Sur des petits airs…
Première étape : La Rochelle Vigo, 465 milles. «Ça va être très mou au départ» explique Richard Silvani de Météo France. «Vendredi, il y aura une petite bulle anticyclonique au large de La Rochelle qui va descendre doucement plein sud. Une faible dépression entre dans le golfe de Gascogne, mais elle n’apporte pas beaucoup d’air. Ils toucheront un peu de vent, dimanche, au niveau du Cap Finisterre, 15 nœuds de sud. Mais globalement, ce sera une étape dans des petits airs». Pas très sportif à première vue, quand on se souvient de l’étape épique de l’an passé entre la France et l’Espagne qui s’était achevée dans la baston et avait rincé les skippers. Une promenade de curé en quelque sorte sur la route de l’Espagne ? « Au contraire » explique Nicolas Troussel, « il va y avoir du jeu, c’est compliqué la pétole et puis au moins ce n’est pas tout droit, et ça, c’est bien». Alors, comment se prépare-t-on pour affronter vents erratiques, cagnard, immobilisme, mer plate ? «De l’eau, un chapeau, de la crème solaire et de la patience» lâche Nicolas. « Plus sérieusement, il va falloir se sortir de cette bulle et aller chercher la petite dépression. Le jeu consistera à faire les bons virements de bord, et j’adore ça ». Bien. Le skipper de Financo n’en dira pas plus, de quel côté compte-t-il prendre la poudre d’escampette et se faire la belle ?

Je serai joueur
Nicolas Troussel n’est pas un client des chevaux de bois, lui, c’est plutôt la chasse au trésor son jeu favori, en solo. « Je vais être joueur. Il y aura encore deux grosses étapes derrière et, je pense que le podium de La Solitaire peut se décider sur la dernière étape, contrairement à d’autres éditions où l’on a vu un concurrent étouffer d’emblée ses adversaires. Avec une course de plus de 800 milles, les écarts peuvent être monstrueux. Alors, avant, il ne faut pas être conservateur. De toute façon, je ne l’ai jamais été. J’ai toujours fait ma course comme je l’entendais, sans me laisser influencer et sans marquer qui que ce soit. Je me sens serein, Financo est au top. J’ai hâte d’y aller ».

Credit Photo: © B.STICHELBAUT/FINANCO

– CP –

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