L’atmosphère est à la fois glaciale et électrique à 1300 milles du Cap Horn. D’abord parce que la régate par 55 degrés Sud est toujours aussi intense au sein du top 14.

Ils étaient murmurants. Voici qu’ils redonnent de la voix. Ce n’est pas encore un véritable hurlement, mais un cri de rappel aux marins du Vendée Globe pour leur dire : « vous êtes toujours ici, dans le Grand Sud ».

Le retour aux avant-postes de Charlie Dalin n’aura duré que le temps d’un instant ! Yannick Bestaven était bien en phase avec l’arrivée d’une dépression en formation qu’il est allé chercher loin dans le Nord, pour « redescendre » avec elle jusqu’à la Zone d’Exclusion Antarctique (ZEA), voire plus.

Depuis le classement de mercredi 23 décembre 15 heures, Jérémie Beyou transperce l’océan Indien à une vitesse moyenne de 19,5 nœuds. En 48 heures, le skipper de Charal a englouti 750 milles et, ce faisant, il a passé tour à tour Manuel Cousin (Groupe Sétin) et Didac Costa (One Planet One Ocean), se montrant désormais menaçant dans le sillage de Stéphane Le Diraison (Time for Oceans).

Le Vendée Globe joue une partie de son issue autour de l’anticyclone qui contraint la tête de la flotte depuis deux jours après l’avoir longtemps menacée. Cette zone de hautes pressions est en train de provoquer des retrouvailles et des séparations.