Vendée Globe 2012: Impossible is not Liz?
S’inspirant du célèbre slogan, Liz Wardley lance officiellement son projet Vendée Globe 2012. Une semaine après l’annonce de la résiliation du contrat la liant à un sponsor peu scrupuleux, ne respectant pas ses engagements, la navigatrice originaire de Papouasie-Nouvelle-Guinée essaye de tourner la page. Mais rage et colère se bousculent encore en elle. Malgré tout, cette énergie, « Chook », comme on la surnomme affectueusement, souhaite désormais l’insuffler dans un nouveau défi. A moins de sept mois du départ de la plus mythique des courses autour du monde, une autre course commence. Une course contre le temps…
Un petit rappel des faits s’impose. Fin décembre 2011, Liz Wardley reçoit un coup de fil de Jean-Baptiste Dejeanty. Le skipper de l’écurie de course au large « Sensation Sailing Team » lui annonce avoir trouvé un sponsor « miracle », prêt à engager un deuxième bateau sur le Vendée Globe 2012-2013. A l’évocation d’une probable participation au « Vendée », les yeux de Liz se mettent à briller. On lui promet monts et merveilles, avec un bateau et un budget. On lui offre surtout la possibilité de réaliser son rêve le plus fou ! Ce ne fut finalement que du vent… Malgré les contrats, les effets d’annonce et la conférence de presse, le pseudo sponsor ne tient pas ses engagements. Liz Wardley décide alors de rompre son contrat. Mais tirer une croix sur ce Vendée Globe qu’on lui a « volé » est pour elle inenvisageable. Malgré des délais très courts, elle se lance donc corps et âme dans un défi de taille : être présente le 10 novembre prochain sur la ligne de départ du Tour du Monde. Ce challenge a désormais un nom : « Impossible is not Liz ». Aujourd’hui, dossiers de partenariats sous le bras, elle vole donc de nouveau de ses propres ailes. A fond, comme toujours !
« Il me faut un budget de 500 000 euros »
Liz, le départ du Vendée Globe, c’est dans moins de sept mois déjà… As-tu toujours espoir de pouvoir t’aligner au départ des Sables d’Olonne le 10 novembre 2012 ?
« Bien sûr que j’y crois ! Mon objectif est à la mesure du Vendée Globe : fou, simple sur le papier, compliqué dans la réalisation… du Liz Wardley en fait ! D’ici fin juin, soit à peine plus de deux mois, je vais essayer de trouver un nouveau partenaire. Un vrai, sérieux cette fois-ci, qui puisse me permettre de faire au plus vite l’acquisition d’un bateau. Très concrètement, pour en affréter un et le mettre en état de navigation pour me qualifier durant l’été, il me faut un budget de 500 000 euros. Je sais parfaitement que c’est un budget important, même s’il est très en dessous des budgets « normaux » qui tournent plus aux alentours de 1,5 à 2 millions d’euros. Je sais aussi que le contexte n’est pas favorable et que les délais sont excessivement courts, mais je veux essayer quand même. J’ai envie et j’ai besoin de faire ce Vendée Globe ! Je n’ai pas eu de chance jusque-là, mais je me dis que le vent peut tourner et qu’une entreprise peut avoir envie de partager cette belle aventure avec moi ! »
Des chefs d’entreprise sont justement à même de lire tes propos. Qu’aimerais-tu leur dire ?
« Je commencerai par être franche : je ne suis ni une commerciale, ni une pro de la communication ! Je ne sais pas exactement ce que rapporte financièrement un sponsoring de bateau sur le Vendée Globe. Je sais juste que c’est beaucoup et surtout que ça va bien au-delà de l’argent. Je ne peux rien promettre d’autre que de me battre, de faire au mieux, d’aller au bout de moi-même, comme je l’ai toujours fait. Je peux dire que la mer, la voile, c’est ma vie ! Que le Vendée Globe c’est la plus belle et la plus grande aventure nautique que je connaisse et que c’est pour ça que je dois y participer ! J’ai envie de sentir l’émotion du départ, de vivre de grands moments en mer, de voir les albatros, de repousser mes limites dans l’effrayant grand sud, de passer le Cap Horn en solitaire… Tout ça, je le veux pour moi, mais aussi pour tous ceux qui me soutiennent et me soutiendront. J’ai envie de partager cette aventure tout autour de moi. Je sais aussi que cette course fait rêver des centaines de milliers de personnes. Des enfants qui vont pointer chaque jour des petits bateaux sur une carte. Des adultes qui vont jouer à faire la course sur internet. Et puis, surtout, des gens qui vont vivre à travers nous une aventure unique. Même si mon Français n’est pas parfait, je sais que quand on dit de quelqu’un qu’il « vend du rêve », ce n’est pas toujours bien perçu… Eh bien moi, vendre du rêve, avec mon projet Vendée Globe, c’est précisément ce que je veux ! Venez rêver avec moi ! Voilà, ce que je clame haut et fort. J’espère maintenant que ce cri du cœur sera entendu… »
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– CP –
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