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Transat 6.50: Vecteur Plus
10/2007 –
… ça répare et ça repart…
Lundi matin (15/10/2007), le mini Vecteur Plus se voyait contraint de rallier le port de Mindelo sur l’île de Sao Vicente au Cap Vert pour régler un problème de safran défaillant. Après 36h de réparation intensive, Aloys Claquin a repris la mer hier soir bien déterminé à rejoindre Salvador de Bahia au Brésil coûte que coûte. Retour sur ces dernières heures…
« Au bout du troisième jour de course, j’ai commencé à entendre des craquements au niveau du système de safran, mais vu qu’au passage des Canaries cela allait très vite je me suis dit : » mais non, tu divagues, tu repenses à 2005 « . (Aloys avait subit de gros problèmes de safran en 2005 qui l’avaient contraint à abandonner la course). Et bien non, le système reprenait du jeu et une des parties du système que l’on appelle les « u » se délaminait (le carbone perd de sa rigidité, les plis se décollent). J’ai donc décidé de lever le pied, et bien évidemment, j’ai commencé à dégringoler dans le positionnement. Au début, j’avais l’intention de partir dans l’ouest de l’archipel car je pensais m’arrêter à Mindelo et puis je me suis dit que cela allait le faire, qu’il fallait finir, et reprendre ma stratégie de passage dans l’est de l’archipel du Cap Vert pour passer relativement « est » dans le pot au noir. C’est dans l’accélération du passage de l’île de Fogo qu’un crac plus important est survenu. Je n’avais plus le choix, il fallait rentrer et réparer… ».
C’est donc tôt lundi matin que le Vecteur Plus d’Aloys s’amarrait aux pontons de Mindelo, le bonhomme fatigué et le visage marqué par la déception. « J’ai dormi un peu en arrivant afin d’avoir les idées claires pour envisager la réparation, j’oscillais entre la colère et la déception, un sentiment étrange… ».
L’origine de la défaillance sera finalement vite décelée : il s’agirait en effet d’un problème d’isolation des matériaux. « Grâce à l’aide d’un artisan cap verdien, j’ai pu réparer dans les plus brefs délais c’est à dire remplacer les « u » en carbone par des « u » en inox. Je pense que cela me permettra au moins de rejoindre Bahia dans de bonnes conditions » précise-t-il.
Pour des raisons de sécurité de la flotte, Vecteur Plus ne disposait que de peu de temps puisque les bateaux accompagnateurs devaient continuer leurs routes et auraient eu alors des difficultés à assurer celle de Vecteur Plus.
« C’est super qu’il puisse repartir, se réjouit Jean-Philippe Flohic, son préparateur, et que l’on ait le fin mot de l’histoire, évidemment, il subsiste quelques inconnues mais l’important c’est qu’il traverse. Moralement, c’est très dur, cela fait plus d’un an qu’il n’a que ça en tête et rencontrer à nouveaux des problèmes de safrans était ce qui pouvait lui arriver de pire ».
Un coup dur en effet pour le jeune skipper nantais qui s’était donné les moyens tout au long de l’année de réussir sa Transat. Certes les objectifs de classement ne seront pas atteints mais en mer, n’est ce pas la persévérance et le plaisir de naviguer qui importent. Il se l’est juré, « je retournerai à Bahia ! » Il reste désormais un peu moins de 2 000 milles à parcourir pour essayer de grappiller ici ou là quelques places et terminer la belle aventure.
Plus d’informations: www.vecteurplus-sailingteam.com
– CP –
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