Maxi Dolphin 51 Power : Une technologie de haut niveau
Cette quatrième version du Maxi Dolphin 51 Power était présentée au Festival de la Plaisance de Cannes 2010. Elle confirme la maturité de la gamme moteur du chantier italien Maxi Dolphin, réputé jusqu’alors pour ses bateaux à voile. Au menu : performances, technologie et option iPad pour centraliser l’électronique, l’électricité et le multimédia sur une seule console. Une ingénierie sur-mesure signée Varesequadri qui met en valeur le fabuleux look retro-moderne élaboré par Roberto Starkel.
“Ce projet était un challenge intéressant puisque le premier Maxi Dolphin à moteur devait reproduire les sensations d’un bateau à voile”, témoigne Roberto Starkel, l’architecte-designer en charge de la gamme. “Je suis particulièrement fier des qualités écologiques du bateau, obtenues grâce à une étude poussée de la forme de la coque et aux tests dans le bassin de carène”, observe-t-il. Au vu d’un tel cahier des charges, le constructeur italien a dès le départ utilisé la technologie Sprint qui permet d’obtenir des stratifiés de haute qualité, fabriqués en peu de temps, mais qui bénéficient de propriétés mécaniques élevées et d’une faible teneur en vides. Cette technologie est par ailleurs peu polluante, tout à fait dans l’esprit du concept original. Avec un sandwich carbone-Kevlar-fibre de verre, la structure du Maxi Dolphin 51 Power est quasi-inebranlable, mais en même temps ultra-légère. La carène, habillée de bleu métal et carbone apparent, présente une sportivité unique. Un peu retro, avec son étrave arrondie et une coque basse sur l’eau ( le tirant d’eau est à 0,98 m); cependant, très moderne et luxueuse. La première version était un brin kitch, avec sa coque orange vif et ses selleries trop classiques. Le quatrième Maxi Dolphin 51 Power est indiscutablement plus classe, avec ses ouïes d’aération élargies, ses LEDs à l’étrave, son cockpit réunissant deux scooters de mer, sa table de pique-nique pantographe, ses sièges le long des flancs et son échelle de plongée. Le tableau de bord a été relooké et devient plus high-tech avec ses instruments digitaux et analogiques.
Trio gagnant : carbone, Kevlar et fibre de verre
La méthode de construction, les matériaux et la motorisation ont été dictés par la “main verte” du directeur du chantier et navigateur passionné Vittorio Moretti. “Naviguer à bord d’un Maxi Dolphin 51 Power est une expérience qui diffère en tous points de celle qu’on vit à bord de la plupart des bateaux à moteur”, souligne Veronica Braga, en charge des relations presse du chantier. Comparé à un modèle du même type, on sauve 40% en consommation du carburant et donc en émissions du CO2… Et on gagne en sensations ! En navigation, le bateau est réactif : il vire rapidement, glisse sans à coups et les vibrations sont insignifiantes. Ses performances sont accrues grâce à l’IPS qui permet par ailleurs de piloter du bout des doigts et amarrer sans perdre de temps. Chargés à moitié, on atteint les pointes de 38 nœuds, mais on consomme peu : 100l/h seulement à la vitesse de croisière (30 nœuds). L’autonomie est bonne, soit 540 milles nautiques, toujours en vitesse de croisière.
Le premier iPad de bord
À la demande du propriétaire actuel le chantier italien a créé le tout premier iPad de bord. Ses fonctions sont gérées par un WiFi intégré qui permet de centraliser toutes les commandes du bateau sur l’écran. La communication passe par un bus CAN qui raccorde toutes les informations à un même câble. Ainsi, on sauve du poids et on gagne en facilité : un simple mot de passe suffit pour activer tout le système. On gagne aussi en espace pour doter le pont inférieur d’une vraie habitabilité. On y retrouve trois cabines (deux pour les invités, une pour équipage), une salle à manger open space avec une cuisine en inox, un comptoir de bar, une cave à vin et une banquette transformable en lit. Le clou de cet espace : l’escalier qui relie les deux ponts est en carbone apparent… Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis la première version du Maxi Dolphin 51 Power. Nous l’avons essayé à Cannes en 2007 et étions épatés par les qualités marines de la bête. Aujourd’hui, le chantier Maxi Dolphin, qui fabrique depuis 1987 d’épatants voiliers de course et croisière, peut se féliciter d’avoir une gamme moteur à part entière. La production reste relativement modeste (cinq Maxi Dolphin Power, dont un de 53 pieds, lancés en trois ans), mais bénéficie d’une bonne presse. Un Maxi Dolphin de 61 pieds est même en préparation au Studio Starkel… Les paris sont ouverts pour savoir si la prochaine version irait encore plus loin dans le design…
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