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VG 2020 : Jean le Cam « Pour gagner il faut revenir »
Jean Le Cam prendra le départ de son 5è Vendée Globe, dimanche 8 novembre sur le bateau avec lequel il avait pris la 5è place lors de la dernière édition en 2016-2017. Doyen de l’épreuve, il sera aussi, et surtout, le skipper au plus grand nombre de tours du monde au départ, son huitième. Son objectif ? Etre sur le podium des bateaux à dérive voire mieux et d’abaisser son temps de course à moins de 80 jours.
Jusqu’au bout des ongles
Pour son 5ème Vendée Globe, Jean Le Cam est allé au bout de ses envies, il a passé 8 mois à optimiser son bateau comme jamais auparavant il ne l’avait fait. Il a cette particularité dans le milieu, de connaître son bateau sur le bout des ongles. Avec ses 5 techniciens ultra compétents et polyvalents, Jean bricole, démonte et usine les pièces, révise le gréement, optimise les moindres systèmes mécaniques et informatiques, scrute les moindres recoins de cet Imoca. Pour Jean, courir le Vendée Globe, ce n’est pas seulement une aventure de trois mois en mer. Un Vendée Globe, ça se prépare, se réfléchit, se murit… Le bateau a gagné en poids (près de 40 kilos de peinture en moins notamment), il est doté d’une nouvelle casquette, le moteur a été déplacé, des structures ont été modifiées, les ballasts et les dérives ont été changés.
Sur cet Imoca baptisé « Hubert », en mémoire à H ubert Desjoyeaux, constructeur et ami, Jean courra son 3ème tour du monde (*). C’est peu dire qu’il le connaît comme personne.
L’équipe YesWeCam!
Ils sont 7 à avoir donné leur énergie et leurs compétences pour que « Hubert » soit parfaitement prêt à prendre le départ de son 3ème tour du monde avec Jean.
TRISTAN JAN, intervient sur le gréement, il est aussi l’un des techniciens polyvalents de l’équipe, aux côtés de Jean depuis 2016. Ce sera donc son 2è Vendée Globe à ses côtés. Auparavant,Tristan a notamment été équipier de Mike Horn lors de l’expédition sur Pangaea.
DAVID LEDROIT. Comme Tristan, il est aux côtés de Jean depuis 2016. Auparavant, il était stratifieur chez CDK, où il a rencontré Mathieu.
Il intervient en composite, sur les dérives, les hydro générateurs qui alimentent les batteries, et tout ce qui concerne la structure du bateau.
JULIEN LETISSIER. Arrivé depuis décembre 2019 au sein de l’équipe, Julien a couru la dernière Mini Transat 6.50. Il gère tous les systèmes embarqués et l’électronique du bord en général.
MATHIEU MOULINEC. Précédemment chez CDK, il a participé à la fabrication de bateaux de course en composite.Il a décidé de suivre David et a rejoint le projet en février dernier. Il est stratifieur et se charge de la structure du bateau et de tout ce qui est composite. Il fait tous les petits aménagement ergonomiques, les petits collages des derniers supports…
MÉLANIE PLANTEC fait partie des fidèles collaborateurs du projet. Elle excelle en comptabilité et en missions administratives. Aucune facture ne passe au travers des mailles du filet de Mélanie.
FREDERIC ROLLAND, le dernier arrivé au sein de l’équipe. Il s’est vu endosser la responsabilité logistique pour l’équipe et soulage chacun dans son quotidien. Aucune mission n’est impossible pour Fred !
et ANNE LE CAM. Directrice du projet, Anne coordonne, crée du lien, trouve les réponses aux questionnements les plus âpres. Elle assemble toutes les pièces du puzzle pour rendre le projet possible.
Les mots de Jean
Quel est ton regard sur ce prochain Vendée Globe ?
L’évolution de la flotte est énorme depuis 4 ans, avec le nombre grandissant de bateaux à foils. Leurs vitesses sont incroyables, on n’a jamais vu ça. On ne sait pas combien de bateaux termineront la course mais on peut penser qu’il n’y en aura pas plus de la moitié.
Pour ma part, je suis sûr d’une chose, celui qui va gagner va arriver. Il ne faut jamais oublier ça ! J’aimerais faire partie, évidemment, du groupe qui arrive et pourquoi pas faire un top 10 voire mieux ; une grande partie du classement va se jouer sur la tenue des foilers. Mon bateau, je l’ai conçu pour être plus solide, performant et plus léger donc plus facile à naviguer et aussi plus rapide. Même si j’avais eu le budget, je n’aurais pas mis de foils car tu ne peux pas mollir, il faut être à 100% tout le temps. Mais un tour du monde ce n’est jamais la mêm e chose ; on ne retrouve jamais ce que l’on a vécu 4 ans plus tôt. Ça dure 3 mois, la météo n’est jamais la même, le terrain de jeu (la mer ndlr) n’est pas stable, il y a des vagues, qui ne sont jamais les mêmes non plus…
Au-delà de l’aspect sportif, qu’est-ce qui te motive ?
Ce qui me fait revenir sur le Vendée Globe, c’est que cette course est une histoire humaine, avec des gens, de la compétition, de l’aventure. Je le dis souvent, je suis un vendeur de rêves. Une histoire n’est belle que si elle est partagée par les autres. Ce Vendée Globe je le fais aussi pour tous ceux qui suivent la course.
YesWeCam!, une famille
Autour de lui, Jean Le Cam rassemble son équipe de 7 personnes mais aussi sa famille, des amis, des partenaires, des fournisseurs. Tous ont en commun le sens du partage, qui est l’essence même du Vendée Globe de Jean. Parmi eux, les deux partenaires principaux, le Crédit Agricole du Finistère et ibis SPORT, l’accompagnent depuis le dernier Vendée Globe.
Solidaire
Pour la première fois, YesWeCam! soutiendra un projet humanitaire, sous les couleurs d’Innoveo, le fonds de dotation du CHRU de Brest, créé en 2016 dans le but de soutenir toute innovation permettant d’améliorer la prise en charge, la qualité de vie ou le confort des patients et de leur famille ; mais aussi de financer toute action de recherche clinique ou fondamentale permettant d’accélérer le déploiement de la médecine sur le territoire de la Bretagne Occidentale. Avec 6 000 donateurs à ce jour, c’est 1.5 millions d’euros qui ont été collectés depuis la création du fonds, ce qui a permis de financer de nombreux projets. Entre autres, 5 projets de recherche ont été financés (ex : achat d’Hyperion, un cytomètre de masse qui permet d’analyser les cellules cancéreuses) et 6 sont en cours de financement. Depuis 4 ans, le fonds s’est structuré afin de mieux se faire connaître notamment avec la mise en place de campagnes de collecte de dons
(1 € par Breton, Vitrines de Brest, Noël pour tous, …).
Pour Jean c’est « donner de la visibilité à une cause qui agit concrètement pour l’humain, pour la santé et sur notre territoire, ça a du sens ».
(*)Jean a appris à connaître « Hubert » sur la Barcelona World Race en 2014, course sur laquelle Bernard Stamm l’avait embarqué. Ensemble ils ont remporté ce tour du monde en double. Puis Jean l’a racheté pour prendre le départ du Vendée Globe 2016. C’est ce même bateau qui avait mené Michel Desjoyeaux à la victoire sur le Vendée Globe en 2009.
Tags sur NauticNews : Vendée Globe 2020, VG2020, Jean Le Cam, IMOCA
– CP –
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