La GLOBE40 en (grande) route vers 2021
A peine revenue 24 heures auparavant d’une passionnante semaine de repérage en Argentine à Ushuaia l’organisation de la GLOBE40 s’est bien sûr retrouvée confrontée à la crise sanitaire. De même que les 16 équipes déjà officiellement engagées, comme celles, aussi nombreuses, qui envisageaient de le faire à brève échéance, ou encore toutes les villes étapes du parcours.
Malgré la tempête dans le domaine sportif comme dans tous les autres la communauté crée autour du projet depuis son lancement démontre son engagement ; tout au long de cette période les contacts n’ont pas cessé entre la cinquantaine de skippers impliqués, les partenaires des villes étapes et tous les acteurs institutionnels et sportifs. Et avec la quinzaine de nationalités impliquées c’est en direct de toute la planète, aussi bien d’Europe, du Maroc, de l’Australie, du Japon, ou des USA que l’épreuve a été partagée.
Alors que le retour à l’activité se dessine la très grande majorité des acteurs de la GLOBE40 témoignent de leur détermination à poursuivre l’aventure ; plusieurs nouveaux projets d’Australie, du Danemark, de Hollande, des USA, de France se sont même manifestés.
La GLOBE40 maintient donc son ambition d’avoir une vingtaine de projets bouclés d’ici la fin de l’année ; l’équipe d’organisation, outre une écoute quotidienne des équipes, apporte son appui en reculant de plusieurs mois et en étalant les échéances financières, et a finalisé avec un objectif de clarté et de réduction des coûts le périmètre technique du projet; l’ensemble de ces éléments étant officialisés ce jour par avenant à l’Avis de Course.
Carnets de route du « monde d’après » ou la quête de l’utilité
Le retour à l’essentiel provoqué par l’envergure du choc subi a suscité une volonté de changements profonds. L’univers du nautisme et de la course au large est comme les autres appelé à apporter sa pierre à cette évolution.
Ne pas sacrifier l’humain à une quête effrénée de performance et à une inflation sans fin des budgets, trouver une véritable utilité sociale ou environnementale aux ressources mobilisées dans les grandes épreuves, recréer le lien et les solidarités à l’échelle nationale ou internationale, sont quelques-unes des idées mises en avant, celles « dont le temps est venu. »
La GLOBE40 dès son lancement a affirmé une identité particulière : à côté de l’intérêt sportif qui est le point de départ – et il sera là avec un parcours de 30.000 milles à un rythme soutenu- l’événement a mis au même niveau les valeurs d’aventure, de voyage, de partage des cultures. Avec la volonté de redécouvrir le sens de la course au large, et prendre le temps de découvrir et respecter à la fois les espaces maritimes traversés et les hommes rencontrés dans cette nouvelle « Grande Route ».
Et ce n’est pas un hasard si aujourd’hui la plupart des projets concurrents portent une cause, un élan, une idée qui les dépasse ; l’événement en sera le relais et portera aussi son propre message dans une communication grand public à l’image des 2 millions de vues déjà actées.
Premier grand événement océanique parcourant le monde d’après-crise, la GLOBE40 aura cette force symbolique pour en rendre compte, tel un « Carnet de Route » du monde d’après.
Un périmètre technique bouclé à un an du départ
L’objectif est donner à tous les concurrents une vision claire du projet au plus tard un an avant le départ du 27 juin 2021.
Le parcours est précisé dans l’avenant à l’avis de course; officialisation de 2 prologues Atlantique – Méditerranée au départ de France pour rejoindre le grand départ de Tanger dans un cadre organisé ; marques de passage qui mettent en valeur les territoires maritimes traversés : Madère, Canaries avant le Cap-Vert, Ile Rodrigues après le départ de Maurice, parcours à travers l’archipel de la Société avant d’arriver à Papeete. Enfin à venir rapidement l’annonce
de la Ville d’arrivée retardée pour cause de contexte.
La mise en place d’un point de passage obligatoire au large du Chili pour l’étape Papeete – Ushuaia limite la navigation dans les latitudes les plus basses et accroit la sécurité de cette étape ; l’ensemble du parcours peut aussi de ce fait être placé dans la catégorie de navigation 1 OSR (Offshore Special Regulations) ; des spécifications supplémentaires sont intégrées comme le compartimentage et des équipements de sécurité supplémentaires.
Le dispositif fixé correspond à la nature du parcours de la GLOBE40, un tour du monde par les 3 caps mais adapté en distance d’un abri et accès des secours au support et à une approche mixte professionnels – amateurs ; le parcours type Vendée Globe – la moitié de la planète à parcourir par 50° Sud – relevant pour nous d’autres supports et d’une autre approche.
A suivre donc…
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– CP –
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