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Daemon 75 : Carte blanche à Luiz de Basto

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04/2010 –

Le Daemon 75 est un rescapé du groupe italien Dreaming, devenu Filippetti Yacht en janvier dernier. Dessiné par le designer portugais Luiz de Basto, assisté par l’architecte américain Rob Schofield, cet open sport de luxe est loin des schémas conventionnels. Son cockpit, entièrement vitré et ouvert sur l’arrière, a été créé sur mesure pour Fausto Filippetti. Ce dernier rêvait de surprendre le marché par un projet sans pareil. Grâce à sa nouvelle enseigne, il offre une deuxième vie au Daemon 75.

Lorsqu’il rencontre Fausto Filippetti, le designer, installé en Floride, aux États-Unis, travaille sur le Magnum 51′ The Beast [voir notre article]. Fort impressionné par les capacités du Portugais à créer un bateau de course sur mesure, Filippetti partage avec lui son idée de lancer une gamme innovante des opens sport pour le groupe Dreaming. Ses exigences ? Totale carte blanche, mais il faut trouver un profil unique. Facile ! Entre bateau-voiture, trottinette marine et motomarine-catamaran, Luiz de Basto est un habitué de challenges. Ainsi naîtra le Daemon 75, « à la force d’une Porsche, au raffinement d’une Aston Martin et à l’exclusivité d’une Bentley », selon les mots de Fausto Filippetti. « L’ensemble ressemble à une Lamborghini », rajoutera Luiz de Basto, dans une interview accordée à NauticNews. « Je suis très attiré par l’utilisation du verre dans le design des yachts. Je pensais à un pont inférieur inondé de lumière. C’est comme cela que la vitre du cockpit a été prolongée à l’étrave pour devenir un véritable ciel artificiel », précise le designer.  La présentation du premier Deamon 75, dévoilé au public au Festival de la plaisance de Cannes en 2008, est un succès. Fausto Filippetti s’en frotte les mains. C’est sûr, son idée a pris.

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Harmonie des éléments

Deux ans plus tard, Luiz de Basto est toujours aussi fier de son Daemon 75. « Le chantier a réussi à préserver la qualité jusqu’au bout, depuis le croquis initial jusqu’à la mise à l’eau ». Cet « homme des tropiques », selon sa propre définition, a créé une île flottante, en totale harmonie avec l’élément aquatique.  Sauf peut-être les moteurs MTU suralimentés en version sport améliorée qui, couplés avec les drives Arneson, propulsent l’open à 55 nœuds. Cela dit, le pilote n’aura pas d’efforts à fournir : les commandes sont centralisées et l’on peut barrer assis, en utilisant un système de joysticks intégré aux accoudoirs. La carène est marine et facile à manœuvrer grâce à un poids léger, obtenu par une construction en résines vinylester infusées. « La coque a été dessinée par Rob Schofield, une pointure pour les professionnels du secteur. La navigation est tout ce qu’il y a de plus sécurisant et facile », témoigne Luiz de Basto. Même la mise à l’eau de l’annexe est simple. Elle se fait par un système innovant de roulette intégrée dans la plateforme arrière qui dépose votre jouet marin directement dans l’eau. « Je suis toujours en train de chercher une harmonie entre les différents éléments. Design, matériaux, configuration, fonction, confort, qualité de la construction… Tout est en interaction et pourtant, chaque chose est unique », explique le designer. Pour préserver cette harmonie, le chantier ne produit pas plus de trois unités par an, malgré un délai de construction court (6 mois par yacht).

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Un intérieur à part

Le Daemon 75 est à la fois moderne et très sophistiqué. Le décor mélange matériaux naturels (cristal, cuir précieux, wengé, teck naturel, okoumé) et matières synthétiques, comme l’acrylique. L’ensemble intègre sans mal un intérieur cossu et chic. La luminosité du salon est soulignée par un mobilier blanc immaculé et l’absence totale de séparation avec le pont arrière, doté d’un immense bain de soleil. Un très beau carré est installé à l’intérieur qui bénéficie, par ailleurs, d’une cuisine d’été. L’accès au pont inférieur est à gauche du poste de pilotage. Les cabines du Daemon 75 sont disposées à l’avant, au milieu ou à tribord, face au salon, pour la version « trois pièces ». L’équipage dispose d’un quartier indépendant à l’arrière. Luiz de Basto a également pensé à rajouter une vraie cuisine entièrement équipée qui plaira aux fashionistas. Dans l’ensemble, l’inspiration est celle d’une maison secondaire. Comme le yacht a obtenu la certification A pour partir en haute mer, les passagers disposent de tout le confort nécessaire aux croisières prolongées. Filippetti poursuit la gamme avec un nouveau modèle en gestation : le Daemon 70. A croire Luiz de Basto, ce sera le petit-frère du Daemon 75, tout en étant celui qui va l’écarter : la demande dans les opens-sport semble se diriger vers des tailles moins importantes. Belle d’un jour ou rêve de toujours ? Seul l’avenir nous le dira…

Fiche technique NauticNews.com du Daemon 75

Toute la gamme Filippetti Yacht sur NauticNews.com

Tags : FilippettiLuiz de Basto –  Festival de la Plaisance de Cannes

Crédits photo : Filippetti Yacht

-KL-

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