Transat AG2R – LA MONDIALE : jour d’arrivées
Ce matin à 10h15 (heure locale, soit 16h15 heure française), le vainqueur de la 12e édition de la Transat AG2R LA MONDIALE devrait couper la ligne d’arrivée à Gustavia. Suivront six bateaux en douze heures ! Après 3 890 milles de régate au large à couteaux tirés, force est de constater que les écarts sont infimes à l’échelle d’une traversée de l’Atlantique. Safran-Guy Cotten continue de creuser les milles devant son adversaire Skipper Macif. La troisième place, elle, reste plus que jamais disputée entre 30 Corsaires et La Cornouaille, séparés d’un petit mille au classement de 5 h ce matin.
Préparez-vous à une journée bien occupée ! Les 7 premiers de la 12e édition de la Transat AG2R LA MONDIALE devraient arriver à Saint-Barthélemy entre 10h15 heure locale (soir 16h15 heure française) et 23 h (5 h heure française). Safran-Guy Cotten mène toujours la danse d’un groupe de quatre Figaro, diablement pressés de poser pied à terre après 22 jours de course. A la nuit tombée, les équipages ont doublé la Guadeloupe, cap sur Saint-Barth en laissant Antigua à tribord. Seul Generali, toujours plus au nord que les leaders devrait passer au-dessus.
Quel podium ?
Safran-Guy Cotten garde une marge de près de 8 milles sur Skipper Macif. De quoi toucher la victoire du bout des doigts. La troisième marche du podium reste cependant âprement disputée entre 30 Corsaires et La Cornouaille. « On va passer près des îles et il peu y avoir des dévents. Il faut prendre les choses dans le bon ordre. On ne peut pas trop dire ce qu’il va se passer, il va y avoir un choix sur le passage de l’ile d’Antigua : soit on la laisse à tribord ou à bâbord en fonction des dévents. Nous attendons le dénouement d’ici 20 milles » expliquait Martin Le Pape ce matin à la vacation de 5 h. Les heures à venir risquent d’être décisives pour les deux outsiders de la course. Le podium de la 12ème Transat AG2R LA MONDIALE défie tous les paris qui ont été faits à Concarneau…
Bretagne-Crédit Mutuel Performance relance le jeu
« Normalement, Michel Desjoyeaux va passer devant et puis après on verra. Nous, on a une ligne directe, nous sommes en tribord. Tout passe par le Sud. Mich’ est vraiment revenu. Aujourd’hui, il a fait une journée incroyable. » expliquait Jean Le Cam ce matin. Après les sept premiers, la nuit de mardi à mercredi devrait être animée à Gustavia. Guadeloupe Grand Large 2 (François Guibourdin et Nicolas Thomas) puis les trois vieux briscards (Made in Midi, Interface Concept et Bretagne-Credit Mutuel) devraient toucher terre en plein milieu de la nuit (heure locale). Ces trois-là bataillent encore pour la dixième place. Michel Desjoyeaux et Corentin Horeau semblent les mieux placés….
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Ils ont dit
Martin le Pape, La Cornouaille :
« Nous n’arrivons pas à doubler 30 corsaires, donc nous sommes à fond car il y a un podium à la clef, mais il va vite et on arrive pas à aller aussi vite. On va passer près des îles et il peu y avoir des dévents. Il faut prendre les choses dans le bon ordre. On ne peut pas trop dire ce qu’il va se passer, il va y avoir un choix sur le passage de l’ile d’Antigua : soit on la laisse à tribord ou à bâbord en fonction des dévents. Nous attendons le dénouement d’ici 20 milles. Antigua, c’est à 48 milles, par contre pour faire un choix : Est ou Ouest, il va falloir décider d’une route plus ou moins lofée d’ici 20 milles. Il ne faut pas se griller non plus car il y a une journée demain sous le cagnard. Cette nuit on est sur le pont et on essaie de faire marcher le bateau. Nous allons essayer de prendre une heure de sommeil chacun. Là, on était aux réglages, on regarde l’AIS sur l’ordi, on regarde le speedomètre pour voir si on est dans la cible de vitesse. On est de visu avec 30 corsaires. Il est à 0,8 milles à notre vent et il va assez vite. Il est toujours un peu plus rapide que les autres et il nous énerve. On est à fond aussi. On se voit à l’arrivée. »
Eric Peron, Generali :
« Ca va, dernière nuit en mer. Nous serons à Saint-Barth dans une petite vingtaine d’heure suivant le vent. Les jeux sont faits, on ne fera pas mieux que 5ème et on ne fera pas moins bien. En principe, nous allons passer dans le nord-est d’Antigua côté atlantique, entre Antigua et Barbuda. On passera dans le Nord-Est d’Antigua. Nous faisons déjà le bilan, nous préparons l’arrivée. Si on découpe la course en plusieurs segments, il y a le segment jusqu’à La Palma où on a bien navigué. Nous n’avons pas fait beaucoup d’erreurs et ensuite il fallait faire un choix. Dans notre stratégie, on allait au sud mais l’orage qu’il y a eu à La Palma nous a mis un peu le bazar. On attendait un vent presque d’ouest pour aller dans le sud. Ce sont ces petits décalages d’ouest qui ont fait qu’après nous ne pouvions plus aller aussi au sud ; Et après tout découle. Quand on voit que ce qui se rapproche de la trajectoire idéale, c’est celle de Safran. On voit que leur trajectoire est très proche de la nôtre. J’imagine que l’accueil sera à la hauteur de sa réputation à St-Barth et puis ça aurait pu être pire quand on regarde certains de nos concurrents. »
Crédit Photo : Alexis Courcoux
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– CP –
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