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Yann Eliès deuxième du prologue, un brin superstitieux…

Ce dimanche, à 14 heures pétantes, les 15 solitaires de la Transat Bretagne-Martinique se sont élancés pour le prologue de l’épreuve dans une vingtaine de nœuds d’est sud-est, en rade de Brest. En tête dès la première marque du parcours, Yann Eliès, à bord de Groupe Quéguiner-Leucémie Espoir, a mené la flotte tout au long de ce tour de chauffe. Mais le skipper, un brin superstitieux, a finalement laissé Anthony Marchand s’emparer de la victoire.

Après une première sortie en mer réalisée ce matin, avec à bord de son Figaro Bénéteau deux enfants en rémission de Leucémie (Pierre, 11 ans et Romain, 14 ans) et Charles Claden, l’un des deux commandants de l’Abeille Bourbon très engagé auprès de l’Institut Leucémie Espoir IRTMS, Yann Eliès a confirmé, cet après-midi, qu’il était sans conteste l’un des grands favoris de cette Transat Bretagne – Martinique 2013. En effet, à l’occasion du prologue de l’épreuve, un parcours en rade de Brest long d’environ huit milles, il a démontré toute son aisance dans les conditions musclées en s’emparant des commandes de la flotte dès le départ. « A ce moment-là, alors que je venais d’effectuer une manœuvre de dernière minute pour affaler mon génois et envoyer mon solent, j’ai été un peu plus clairvoyant que mes adversaires en choisissant de partir en bout de ligne, bâbord amure. Reste que partir au bon endroit ne suffisait pas, il fallait aussi partir au bon moment. Beaucoup de ceux qui avaient choisi la même option que moi ont été rappelés par le comité de course après avoir franchi la ligne un peu trop tôt » indiquait Yann Eliès, peu après son retour à terre. Ainsi, le skipper de Groupe Quéguiner – Leucémie Espoir, a donc pris l’avantage d’entrée de jeu. Premier à franchir la première marque de parcours, il a aussi été l’un des premiers à hisser le spi avant de s’envoler avec une risée. « Je connais bien la rade de Brest, ses pièges et ses courants. A la bouée du Renard, je savais qu’il ne fallait pas aller trop loin pour ne pas risquer de rallonger la route. J’ai géré ma course et mes adversaires avant de ralentir à environ 500 mètres de la ligne d’arrivée. Ainsi, Anthony Marchand est passé devant moi. Je termine donc deuxième de ce prologue et je suis très content » explique le skipper. Et pour cause, ce scénario lui a plutôt réussi l’an passé.

Répéter le scénario de la Solitaire du Figaro
Rappelez-vous, la Solitaire du Figaro – Eric Bompard Cachemire : Yann terminait deuxième du tour de chauffe et remportait l’épreuve ensuite. « J’espère refaire la même ! », avoue le navigateur qui, en matière de prologue, a déjà un peu tout testé. « J’en ai gagné plusieurs. Une fois, sur la Solitaire du Figaro, mais ça ne m’a pas du tout porté chance. Idem sur une Transat AG2R – La Mondiale. Comme ça marche mieux quand je ne gagne pas, alors je suis devenu un peu superstitieux », détaille Yann. «  En tous les cas, je suis content de cette journée. J’ai pris beaucoup de plaisir sur l’eau, autant ce matin avec les enfants que cet après-midi sur le prologue, et c’est tant mieux parce que ces derniers jours, j’avais déjà commencé à accumuler un peu de pression avec les premières sollicitations et les premiers fichiers météo du départ qui ne sont pas terribles dans le sens où pas mal d’air est annoncé. J’ai donc pu évacuer un peu tout ça, me passer la main sur les bouts et sur les winches plutôt que d’engueuler mon préparateur », plaisante le skipper de Groupe Quéguiner – Leucémie Espoir, qui a prévu de rentrer chez lui, en Bretagne sud, ce soir pour trois jours avant de revenir à Brest jeudi matin et ainsi attaquer la dernière ligne droite avant le coup de canon de cette Transat Bretagne Martinique (le 17 Mars prochain).

Crédit Photo: Alexis Courcoux

Tags sur NauticNews: Transat Bretagne-Martinique, Yann Eliès

– CP –

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