12/2008 –

Le skipper de Generali, vraisemblablement victime d’une fracture du fémur, devrait être évacué sur une frégate australienne samedi 20 décembre vers midi, heure de Paris. Blessé depuis jeudi, Yann Eliès a trouvé ce vendredi les ressources physiques et morales pour accéder à sa pharmacie ainsi qu’à un peu d’eau et de nourriture. Le Briochin a été rejoint hier soir par Marc Guillemot. Ayant connu une telle blessure, ce dernier s’est dérouté et a su trouver les mots justes lorsque le contact VHF a pu se faire.  « Je sais ce que c’est de souffrir en mer, a déclaré le skipper de Safran à la vacation de 11 heures, je l’ai vécu moi aussi. Ce qui est difficile à vivre, c’est d’être à proximité et de ne pas pouvoir lui apporter une aide physique. La consolation, c’est de se dire que l’aide psychologique compte beaucoup. »

Les faits.

Alors que Yann Eliès manœuvrait pour changer une voile et qu’il était en appui sur le balcon avant, son monocoque s’est s’arrêté brutalement en percutant une vague. Semble-t-il projeté contre le balcon, le skipper a aussitôt ressenti une douleur très vive qui l’a obligé à revenir en rampant jusque dans sa cabine. Il a pu alors contacter le médecin de la course par téléphone, qui, au vu de la description des symptômes a diagnostiqué, selon toute vraisemblance, une fracture du fémur. Le navigateur, qui ne peut plus se déplacer, a mis son bateau à la cape, sous 3 ris et trinquette, et a demandé à être évacué. Aussitôt contacté par la Direction de Course, Marc Guillemot, distant de 100 milles, a fait route vers malheureux navigateur afin de l’aider psychologiquement. Dans le même temps, Erwan Steff, le directeur de l’équipe Generali, est entré en contact avec les autorités australiennes. Celles-ci ont rapidement affrété une frégate médicalisée. Elle devrait avoir comblé les 800 milles qui la séparait de Yann Eliès samedi à 12 heures et pouvoir ainsi l’évacuer avant que la nuit ne tombe dans cette zone.

Plus d’informations : Site du Vendée Globe

-NG-